Baumes à lèvres : moins de la moitié sont vraiment efficaces

Entre le vent et le froid, l’hiver n’est pas tendre pour nos lèvres. Pour soulager les gerçures et autres bobos, nous avons tendance à les couvrir de baume à lèvres. Mais selon le numéro de janvier du magazine 60 millions de consommateurs, il faut se méfier de certains produits ! 

Sticks pour les lèvres : les meilleurs produits du marché

Pour établir son classement, le magazine a regardé la composition et la performance d’hydratation de 22 sticks pour les lèvres. Moins de la moitié des produits utilisés se sont révélés satisfaisants sur les deux points étudiés. 

Le titre de meilleur soin pour les lèvres revient au Baume Vivaiodays avec une note de 17/20. Ce gel multifonction à base d’huile d’olives offre à la fois la meilleure hydratation (+66 % après deux heures et +78 % après quatre heures). Il repose également sur une recette de fabrication évitant les substances à risque comme les allergènes, les perturbateurs endocriniens suspects ou encore les composés irritants. Son prix de 24€ pour 75ml peut, de prime abord, paraître repoussant. Toutefois, lorsqu’il est rapporté au litre, il devient compétitif par rapport aux autres produits (32€ pour 100 ml).

Le stick Dermophil "Antidessèchement lèvres desséchées et fragilisées" monte sur la deuxième marche du podium avec un score de 16/20. Ce produit labellisé bio est suivi de près par le tube Hema. Si certains allergènes ont été relevés dans sa composition, le soin offre une bonne hydratation. Par ailleurs, il est le moins cher des 22 baumes analysés. Le tube de 4,8g coûte 1€, soit 20,83 € pour 100g. À titre indicatif, il faut débourser 4,55€ pour 3,5g de “stick lèvres hydratant rose sauvage” de chez Melvita. Cela représente un tarif de 130€ les 100g. 

En quatrième position avec une note aussi de 15,5 sur 20, on trouve le baume à lèvres au beurre de karité bio de la marque Avril. Le stick lèvre hydratant au miel et tournesol de Nuxe est cinquième (15/20).

twitter.com/60millions/status/1211585234564722688

Baume pour les lèvres : peu d’allergène ou de perturbateurs endocriniens 

Une bonne nouvelle accompagne cette étude. La majorité des baumes pour les lèvres contiennent peu d’allergènes. Le seul mauvais élève dans ce domaine est le stick lèvres hydratant rose sauvage de Melvita. Ce dernier abrite deux fois plus d’allergènes que les produits Hema, Nuxe, Caudalie ou Labello.

Par ailleurs, les perturbateurs endocriniens ne sont pas trop nombreux également. Le produit le plus présent est le BHT (butylhydroxytoluène). Il est dans la composition de plusieurs marques comme Labello, Uriage, Ducray, Addax, Avène, Bioderma.

Baume à lèvre : les mauvais élèves à éviter

Le “stick lèvres hydratant rose sauvage de Melvita” dont la composition compte des allergènes, s’est justement vu attribuer le titre de plus mauvais soin pour les lèvres. L’enquête de 60 millions de consommateurs pointe du doigt un autre problème : le produit pour les lèvres ne tient pas ses promesses d’hydratation. Avec un prix au 100g de 130€, le tube de 3,5€ est également le plus cher du classement. Avec ces trois mauvais points, le baume de la marque naturelle et bio obtient la plus mauvaise note de l’étude. Sa note est de 6,5 sur 20.

Le soin pour les lèvres Addax est également en bas de classement avec la note de 9,5 sur 20. Une note également obtenue par les soins pour les lèvres de Neutrogena (baume lèvres & narines réparations intenses) Uriage, Inell (marque Repère d’E. Leclerc), vital Citral, Topicrem, Bioderma et Eucericin. Tous ces produits affichent des composés d’origine minérale. Ce qui pourrait indiquer la présence d’hydrocarbures saturés ou aromatiques, issus d’huiles minérales (MOSH et MOAH). 

MOSH et MOAH : la santé en question 

Ces substances sont au cœur de nombreuses inquiétudes. Elles sont soupçonnées entre autres d’être potentiellement cancérigènes. La revue à l'origine de l’enquête explique dans son numéro de janvier 2020 “D’après Cosmetics Europe, l’association des professionnels du secteur, ces composants sont sélectivement retirés lors du processus de raffinage pour obtenir les huiles de qualité pharmaceutique utilisées dans les cosmétiques. Donc même si des MOAH sont présents, ils ne sont pas dangereux. Dans le doute, nous avons préféré pénaliser les références anormalement riches en MOAH.”