Vertiges positionnels : causes et symptômes

Les vertiges positionnels, également connus sous le nom de vertiges de position paroxystique bénins (ou VPPB) sont des vertiges qui s’observent essentiellement chez les personnes âgées. Mais quelles sont les causes de ces vertiges ? Par ailleurs, quels symptômes sont suffisamment significatifs pour permettre de les reconnaître sans les confondre avec d’autres types de vertiges plus graves ? Jouent-ils un rôle dans une baisse de l’audition ?
© Istock

Causes des vertiges positionnels

Les vertiges positionnels (VPPB) peuvent faire leur apparition suite à un traumatisme, à une maladie virale ou infectieuse ou à une manipulation cervicale. Quelle qu’en soit l’origine, le VPPB est provoqué par l’accumulation des petits cristaux de calcium (otolithes) habituellement répartis de manière homogène dans les canaux semi-circulaires de l’oreille interne. Puisqu’en temps normal ces cristaux jouent un rôle dans le signalement de l’amplitude du mouvement, leur regroupement va envoyer un signal faussé. Ainsi, le cerveau va recevoir de l’oreille interne des informations qui entrent en contradiction avec celles communiquées par les yeux et le corps. C’est cette discordance qui provoque le vertige.

Symptômes des vertiges positionnels

Les vertiges positionnels se traduisent par la sensation que les objets tournent autour de soi (vertige rotatoire) à l’occasion d’un mouvement de la tête. En effet, la principale caractéristique de ces vertiges est de n’intervenir qu’en cas de mouvement de la tête, c’est-à-dire en se relevant par exemple. Le vertige apparaît dans les secondes qui suivent le mouvement et sa durée est inférieure à 60 secondes. Ainsi, le diagnostic de VPPB se pose devant un vertige ou une sensation rotatoire déclenchés au lever ou au coucher et ayant tendance à s’améliorer au cours de la journée. Il n’est pas rare que ces vertiges s’accompagnent d’un nystagmus, c’est-à-dire par un mouvement de saccade involontaire d’un œil. Les caractéristiques de ce signe clinique peuvent d’ailleurs permettre au médecin de déterminer le canal semi-circulaire impliqué. En revanche, les VPPB n’entraînent en aucun cas une baisse de l’audition.

Traitement du VPPB

Le traitement du vertige de position paroxystique bénin repose sur une manœuvre dite libératoire : la manœuvre de Sémont ou d’Epley. Cette technique doit être pratiquée par des médecins ayant suivi une formation spécifique, par des masseurs-kinésithérapeutes compétents ou par un médecin ORL. En amont, la mise en place d’un interrogatoire spécifique au VPPB est recommandée. Il doit permettre d’identifier le VPPB avec exactitude, d’une part, en réalisant le test de Dix-Hallpike et le test positionnel rotatoire couché qui détermine quels sont les canaux semi-circulaires concernés, d’autre part, en évaluant de façon complète l’équilibre et le handicap du patient. C’est à la suite de cette évaluation qu’il est possible d’élaborer le plan de traitement incluant la technique la plus adaptée. Cette manœuvre libératoire qui consiste à coucher rapidement le patient tout en réalisant des mouvements de tête est non seulement très efficace, mais aussi totalement indolore. Elle permet de libérer les cristaux en une seule séance, voire deux tout au plus.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Source : Le vertige paroxystique bénin, Vidal.fr, 24 juin 2013
Vertiges positionnels paroxystiques bénins : Manoeuvres diagnostiques et thérapeutiques, Haute Autorité de Santé, décembre 2017