Cures thermales : quoi de neuf pour les enfants ?

Malgré son efficacité, de moins en moins d'enfants bénéficient d'une cure thermale.

En 2014, 8 035 enfants et adolescents ont bénéficié d'une cure thermale. Un chiffre en baisse de 53% par rapport à il y a dix ans. Les raisons ? L'amélioration des traitements concernant les maladies respiratoires et dermatologiques, qui représentent les deux indications principales du thermalisme infantile ; la diminution des stations thermales pouvant accueillir des enfants et, notamment, des Mecs (Maisons d'enfants à caractère sanitaire) ; l'investissement personnel des parents et les problèmes de scolarisation.

Et si on fractionnait la cure thermale en deux ?

« Une cure dure 3 semaines, non seulement, les parents doivent se rendre disponibles mais c'est un coût financier pour eux, explique Claude Eugène Bouvier, délégué général du Conseil national des établissements thermaux. De plus, ils hésitent à envoyer leurs enfants en cure pendant si longtemps car cela leur fait manquer l'école ». Pour pallier ces écueils, deux stratégies sont envisagées :

  • fractionner le séjour en deux fois au lieu de trois semaines d'affilée, tout en gardant le bénéfice thérapeutique des cures. Une expérimentation devrait démarrer avec l'accord de la Cnam en 2016.
  • permettre aux enfants d'être accueillis dans des familles d'accueil agréées.

Médecine thermale : plus de 60% d'efficacité

Chez les enfants, la médecine thermale est efficace principalement dans deux indications : les affections respiratoires chroniques (asthme, rhino-pharyngo-sinusites, otites récidivantes, etc.) et dermatologiques (dermatites atopiques, eczéma, séquelles de brûlures, psoriasis, etc.). « Nous obtenons 60% de bons résultats pour l'eczéma et cela dure dans le temps », affirme le Dr Delaire, dermatologue à la Roche-Posay. Dans le domaine respiratoire, « les cures marchent dans 75% des cas et cela va en augmentant au fil des années, selon le Dr Bauzon, allergologue à la Bourboule. Surtout, on apprend aux enfants à mieux se prendre en charge ». Globalement, on observe une diminution des crises en durée et en intensité, une baisse du recours aux médicaments, un moindre recours aux urgences, une meilleure observance des traitements et une amélioration du sommeil.

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Source : Cures thermales chez l'enfant, Entretiens Bichat, 8 octobre 2015.
Interventions de:
Claude Eugène Bouvier, délégué général du Conseil national des établissements thermaux;
Dr Delaire, dermatologue à la Roche-Posay;
Dr Bauzon, allergologue à la Bourboule.