Burn out : vers une reconnaissance comme maladie professionnelle ?

Une trentaine de parlementaires issus de la majorité réclament la reconnaissance comme maladie professionnelle du burn out, un syndrome d’épuisement au travail qui affecterait un salarié sur quatre au cours de sa carrière.
© Istock

Burn out : payeur responsable

L’objectif des parlementaires est de faire reconnaître le burn out comme une maladie professionnelle, de sorte que la prise en charge de ce syndrome incombe non plus à la collectivité comme c’est actuellement le cas, mais au patronat.

En effet, si l’épuisement nerveux au travail est dû à l’exercice professionnel, il semble logique de faire basculer le financement de ce syndrome dans le camp de ceux qui en sont responsables, à savoir les employeurs.

Le burn out doit relever de la branche accidents du travail et maladies professionnelles (AT-MP) de la Sécurité sociale, financée par les cotisations patronales à 97 %. Or c’est très rarement le cas aujourd’hui (une dizaine de cas par an seulement) : la majorité des cas d’épuisements professionnels n’étant pas reconnus comme maladies professionnelles, ils sont gérés par le régime général de l’Assurance maladie.

Les chiffres du burn out

  • 3,2 millions d’actifs risquent un syndrome d’épuisement professionnel.
  • Plus d'un salarié sur deux déclare souffrir d'un stress régulier ayant dans la grande majorité des cas un impact négatif sur sa vie.
  • Temps partiel thérapeutique et congés maladies coûtent à la Sécurité sociale 1 milliard d’euros…

En conclusion, les 26 députés demandent l'inscription de deux nouveaux éléments au tableau des maladies professionnelles : la dépression consécutive à un épuisement profond et le stress post-traumatique au travail.

Pour en savoir plus le burn out sur e-sante.fr :

Epuisement professionnel

Mal-être au travail : mettre des mots sur les maux

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Source : Le JDD, 8 décembre 2014.