Sia : elle est déjà grand-mère à 44 ans

Publié par Sophie Raffin
le 2/07/2020
Maj le
5 minutes
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Sia a eu une année chargée en émotion. Et cela rien à voir avec l’épidémie de COVID-19. La célèbre chanteuse de 44 ans est devenue mère et grand-mère en l’espace d’un an. L’un des deux fils qu’elle a adoptés alors qu’ils avaient 18 et 19 ans en 2019, vient d’avoir des jumeaux !

Sia est très discrète sur sa vie personnelle, au point de cacher son visage par d’importantes perruques lors de ses spectacles. Mais lorsqu’elle fait des annonces, c’est pour le point étonnant. La chanteuse australienne vient de révéler qu’elle était devenue grand-mère un an après être devenue mère.

Sia : un de ses fils adoptifs est papa

Lors d’une interview accordée à l’animateur radio Zane Lowe pour Apple Music, Sia a révélé qu’elle venait de franchir une étape importante. “Mon plus jeune fils vient d’avoir deux bébés. Je suis grand-mère !”, a-t-elle lancé. L'interprète de Chandeler vient ainsi de devenir mère et grand-mère en l’espace d’un an.

En effet, le jeune papa est l’un des deux adolescents de 18 et 19 ans qu’elle a adoptés l’année dernière. L’artiste a fait le choix de devenir la mère de deux grands enfants pour leur offrir un foyer stable en attendant leur majorité qui est fixée à 21 ans aux USA. 

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Des traumatismes à surmonter

Si Sia a aujourd’hui des liens "fantastiques" avec les garçons, elle reconnait que cela n’a pas toujours été simple. "Ils ont vécu dans 18 endroits différents en 18 ans", a-t-elle expliqué. Ce parcours a profondément marqué les deux jeunes hommes. Ils souffrent de séquelles psychologiques. Elle les a ainsi encouragés à se faire aider pour surmonter leur traumatisme. Si elle assure qu’ils vont mieux maintenant, le plus jeune est "toujours en traitement".

L’artiste s’est confiée sur la complicité qui la lie à ses enfants. "Mes fils m’appellent Nana. J’essaie de faire en sorte qu’ils m’appellent Lovey, comme Kris Jenner. Je leur dis : ‘Appelle-moi Lovey’", a-t-elle plaisanté. La célèbre chanteuse a rapporté une autre de ses conversations avec les deux adolescents. Impliquée, elle leur a dit : "je fais ça parce que je suis votre mère. Je vous aime. Je n’ai rien d’autre à faire que de vous aimer. Je ne veux pas vous voir en prison".

L’arrivée des deux jeunes dans sa vie, ne lui a pas uniquement fait découvrir la maternité, elle a également pris conscience des inégalités raciales. Elle a reconnu : "je suis gênée qu'il m'ait fallu adopter deux fils noirs pour vraiment comprendre ce qu'ils vivent au quotidien". Elle a ajouté que face à ces injustices, elle avait “très peur” pour ses garçons.

Sia : son rôle de mère la rend heureuse

Sia a décidé de se consacrer à ses enfants. En janvier dernier, elle révélait au magazine GQ qu’elle avait préféré renoncer à une histoire naissance avec DJ Diplo, pour son projet d’adoption. Elle indique lui avoir envoyé un SMS  où il était écrit : "écoute, tu es l'une des cinq personnes pour lesquelles j'ai le plus d'attirance sexuelle. Mais aujourd'hui, j'ai décidé de rester célibataire pour le reste de ma vie et je viens d'adopter un garçon. Je n'ai pas de temps à consacrer à une histoire d'amour. Si tu es intéressé par une relation sans attache, dis-le-moi !"

L’interprète de “Never Give Up” ne regrette pas son choix. Elle a assuré lors de l’interview radio “J’ai atteint mes objectifs professionnels et personnels”.

Charge maternelle : un fardeau des femmes

Charge maternelle : un fardeau des femmes

Sia a le sentiment de s’être accomplie à travers la maternité, mais toutes les femmes n’ont pas le même parcours, les mêmes envies. Et pourtant, la société donne l’impression à de nombreuse femmes d’être vu qu’à travers leur capacité de donner naissance à un enfant ou d’être mère. Ce poids (millénaire) est maintenant connu de charge maternelle. Fiona Schmidt, auteur du livre “Lâchez-nous l’utérus”, explique qu’il s’agit de la "somme des préjugés intégrés dès l'enfance qui présente la maternité désirée radieuse et bienveillante comme la norme, une part non-négociable de l'identité féminine, et seul lifegoal qui vaille".

Parmi les préjugés les plus fréquents, les questions du type “alors pour quand le bébé ?”, “combien as-tu d’enfants ?”, “à quand le prochain ?” sont très souvent posées aux femmes et jamais aux hommes. Un autre a priori qui agacent profondément les femmes qui ne veulent pas devenir mère, leur décision est toujours perçue comme un manque de désir momentané, et non un choix mûri. Lorsqu’elles expliquent leur projet de vie, les réponses sont très souvent “tu changeras d’avis plus tard…”, “si tu n’as pas d’enfants, tu le regretteras quand tu seras vieille”.

Ainsi pour beaucoup, la féminité passe forcément par la maternité. Une vision difficile à vivre au quotidien pour les femmes qui ne veulent ou ne peuvent pas avoir d’enfants. D’autant plus qu’à l’inverse la virilité n’est pas liée à la paternité.

Charge maternelle : les mères aussi en son victime

Charge maternelle : les mères aussi en son victime

Et si vous avez un enfant, la charge maternelle ne disparaît pas pour autant. Comme le rappelle Fiona Schmidt "Cela concerne absolument toutes les femmes : celles qui sont mères et celles qui ne le sont pas, celles qui peuvent l’être et celles qui ne le peuvent pas, celles qui aiment l’être et celles qui ne s’épanouissent pas dans la maternité".

Les femmes se doivent, en effet, d’être une bonne mère. De la belle-mère à la meilleure amie, du collègue au passant dans la rue… toutes les mamans ont reçu des "conseils avisés" sur la façon d’élever leurs enfants. Ce mom-shaming peut être extrêmement toxique. Un sondage international paru sur le site américain moms.com révélait que la moitié des sondés se sentaient en échec parental. Le taux grimpait à près de 70% chez les mères de moins de 30 ans. Beaucoup reconnaissent avoir le "sentiment de ne pas en faire assez", ou d’être épuisées. Outre le regard des autres sur elles, les mamans doivent aussi gérer celui porté sur leur progéniture.

La psychothérapeute Natajsa Wagner a expliqué au site She Defined : "les femmes qui éprouvent une charge mentale peuvent se sentir dépassées par la liste de tâches sans fin. Elles se sentent souvent stressées et anxieuses en raison de l'anticipation de la suite. La culpabilité joue aussi souvent un rôle quand elles ne font pas tout ce qu’elles croient devoir faire. Si elle n'est pas contrôlée, la charge mentale peut conduire au burn-out et à l'épuisement".

Sources

We need to talk about mental load and how to manage it, shedefined, 26 novembre 2017

La chanteuse Sia devient grand-mère à l'âge de 44 ans, Elle, 1er juillet 2020

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