Que risquez-vous en avion ?

Quels sont les risques spécifiques pour votre santé si vous voyagez en avion ? Pressurisation, thromboembolie, décalage horaire, maladies infectieuses... Le point sur ces risques aériens.

L'aptitude physique à prendre l'avion est une question que l'on peut sérieusement se poser. En effet, tout évolue, et en matière de transport aérien, on remarque de grands changements. Tant dans un cadre professionnel que de loisirs, le nombre de passagers s'est considérablement accru, les vols longs courriers sont de plus en plus fréquents avec des durées de vol de plus en plus importantes (l'Airbus A380 propose facilement 18 à 20 heures de vol), tandis qu'avec l'augmentation de l'espérance de vie, l'âge des passagers augmente.

Quels sont les facteurs susceptibles d'avoir des répercussions sur notre santé ?

La pression qui règne à l'intérieur de la cabine n'est pas anodine :

Elle équivaut à une altitude de 1500 à 2400 m, ce qui peut entraîner des symptômes de mal de l'altitude dès 3 heures de vol et une diminution de l'oxygénation du sang. Les personnes atteintes d'une bronchite chronique peuvent aussi souffrir d'une détresse respiratoire légère.

Il est recommandé de respecter un délai de 15 jours avant de prendre l'avion si vous avez subi une intervention chirurgicale importante. En effet, les variations de pression modifient le volume des gaz à l'intérieur du corps.

L'immobilisation prolongée augmente le risque de thromboembolie veineuse :

Au-delà de 8 heures de vol, le risque est multiplié par 4. Il est plus élevé chez les personnes qui ne sont pas assises à côté d'une allée. La déshydratation est un facteur aggravant.

Pour diminuer le risque, il est recommandé d'éviter l'alcool, la caféine, l'immobilité et de porter des bas de contention. En cas de risque élevé, le médecin peut prescrire un traitement préventif à base d'anticoagulant.

Le décalage horaire :

Les symptômes du jet lag peuvent être atténués par des médicaments contenant de la mélatonine, à prendre au moment du coucher une fois arrivé à destination.

Le risque de jet lag étant plus important en cas de voyage vers l'est, on recommande de s'exposer à la lumière solaire le matin une fois à destination.

Les maladies infectieuses :

Le confinement sur une longue période favorise la dissémination des agents infectieux : virus de la grippe, de la tuberculose, de la rougeole, etc. Toutefois, une bonne partie de l'air de la cabine est recyclée à travers des filtres performants, limitant le risque de transmission aux sujets assis à proximité (à moins de deux rangées) d'une personne porteuse d'agents infectieux.

Que l'on se rassure, ces problèmes de santé sont rares, le plus souvent mineurs et concernent davantage les personnes de plus de 70 ans.

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Source : The Lancet, Sylverman D. and Gendreau M., 18 février 2009.