Quand la migraine revient tous les 21 jours...

La migraine menstruelle affecte deux millions de Françaises au moment des règles, soit plus d'une femme sur deux. Les crises de migraine peuvent être mixtes, se manifestant aussi bien pendant qu'en dehors des règles, ou survenir exclusivement avant les règles.

Il n'existe pas une migraine, mais des migraines. On peut notamment distinguer facilement :· les migraines menstruelles pures, également appelées migraines cataméniales, survenant uniquement au début des règles ;· les migraines mixtes, survenant pendant et en dehors des règles ;· les migraines non cataméniales, dont les crises se manifestent en dehors des règles (dans cette catégorie, on distingue également les migraines avec ou sans aura, et les céphalées de tension).Selon une enquête récente, parmi les femmes migraineuses, 70% avaient des migraines menstruelles, dont 29% de forme pure, c'est-à-dire se produisant uniquement au moment des règles. Les crises cataméniales sont donc très fréquentes et parfois plus sévères que les autres migraines.Les facteurs hormonaux font ainsi partie des facteurs déclenchants, au même titre que :· certains évènements ou états psychologiques : stress, fatigue, émotions, moments particuliers (ex : le week-end) ;· certains facteurs environnementaux : luminosité, effort physique, manque ou excès de sommeil ;· certains aliments et surtout l'alcool.Dans 70% des cas, les crises migraineuses se déclenchent autour de la période des règles. Selon la définition précise de la migraine cataméniale, les crises se manifestent deux jours avant et jusqu'à trois jours après le début des règles. Cette migraine est souvent sans aura, pure ou mixte, de longueur et d'intensité variables.Le mécanisme exact reste à élucider, mais la chute des taux d'estrogènes sanguins est l'hypothèse la plus sérieuse. On observe par exemple que les femmes font souvent moins de migraine lors d'une grossesse, période où les taux d'estrogènes sont stables. Pour de nombreuses femmes, les crises cessent ou diminuent d'intensité à la ménopause. Quant à la contraception orale, elle peut déclencher une première crise ou influencer leur fréquence et leur intensité. Cette hypothèse hormonale ne doit pas inciter les femmes à considérer ces crises comme normales et à les supporter passivement. Les traitements sont les mêmes que ceux proposés pour les autres crises migraineuses : · traitements non spécifiques : anti-inflammatoires non stéroïdiens et antalgiques ;· traitements spécifiques : triptans et dérivés de l'ergot de seigle. Pourtant, entre 30 et 40% des migraineux n'ont jamais consulté un médecin pour leurs crises. Si les patients sont encouragés à prendre rendez-vous pour traiter leur migraine, il faut cependant les avertir qu'ils ne trouveront peut-être pas le traitement miracle du premier coup. Il faut souvent en essayer plusieurs avant de trouver celui qui convient. Mais ça vaut la peine…

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Source : Communiqué de presse Pfizer, novembre 2005.