Migraine du matin : indicateur de dépression

Le mal de tête ressenti tous les matins au réveil est un symptôme fréquent qui touche une personne sur 13. Les causes, multiples, sont difficiles à identifier. En revanche, selon une étude européenne récente, la céphalée chronique matinale représenterait un bon indicateur de la dépression.

Cette enquête européenne a porté sur 19.000 Britanniques, Italiens, Allemands, Portugais et Espagnols ayant répondu à un questionnaire orienté sur le problème des céphalées chroniques.L'analyse des réponses montre que 7,5% de la population souffre de maux de tête récidivants au lever, soit une personne sur 13. Cette affection est plus fréquente chez les femmes (8,4%) et dans la tranche d'âge 45 à 64 ans (9%). Dans 1,3% des cas les céphalées matinales sont quotidiennes ou fréquentes dans 4,4% des cas. Leur durée moyenne a été calculée à 42 mois.

Certains troubles ont pu être associés à ces maux de tête. Dans 30% des cas, il s'agit d'anxiété et d'un épisode dépressif majeur. Une vraie dépression (20% des cas) et des troubles du sommeil (15%) sont également très fréquemment dépistés chez ces personnes. Les auteurs citent, par ordre d'importance : les troubles anxieux et dépressifs, la dépression majeure isolée, les troubles du sommeil en général, l'insomnie authentique, les troubles du rythme veille/sommeil, les désordres affectant les muscles, la prise d'anxiolytiques et la consommation excessive d'alcool. En revanche, contrairement aux études précédentes sur ce sujet, aucune relation n'a été retrouvée avec l'apnée du sommeil (arrêt respiratoire, ronflements).

Les auteurs en concluent que les céphalées chroniques au réveil sont un bon indicateur des troubles dépressifs et anxieux, lesquels sous-tendent les troubles du sommeil.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Source : Ohayon M.M., Arch. Inter. Med., 164 (1) : 97-102, 2004.