Les migraineux sont aussi de grands anxieux

Comme si ça ne suffisait pas, les personnes qui souffrent de migraine sont aussi sujettes à l'anxiété et à la dépression. Entre 50 et 70% des migraineux sont également anxieux. Cette pathologie associée est importante à connaître car elle influe beaucoup sur le déclenchement des crises de migraine.

Vulnérabilité importante au stress

Une étude d'observation réalisée sur plus de 5.000 personnes migraineuses démontre que l'anxiété accompagne très souvent cette maladie handicapante. Or la sensibilité au stress aggrave la migraine, constitue un facteur déclenchant des crises et augmente la consommation des médicaments. Inversement, dépister une anxiété sous-jacente pourrait faire partie des éléments décisionnels de la mise en place d'un traitement de fond.

Cette analyse a porté sur des personnes migraineuses âgées en moyenne de 40 ans et dont la seule prise en charge reposait sur le traitement symptomatique des crises de migraine.

Les évaluations successives des volontaires mettent en évidence une très forte prévalence de l'anxiété. En effet, 70% des migraineux souffrent également d'anxiété. L'association avec cette maladie rend les personnes migraineuses beaucoup plus sensibles au stress. Elles anticipent davantage la douleur et présentent des comportements d'évitement plus marqués. Leur qualité de vie en est ainsi encore diminuée par rapport aux personnes migraineuses non-anxieuses.

L'anxiété accentue l'intensité et la fréquence des crises de migraine

En pratique, il convient de dépister une éventuelle anxiété chez toute personne souffrant de migraine car cette affection associée est très fréquente et susceptible d'influencer négativement les crises de migraine.

Bien entendu, cette étude étant commanditée par des laboratoires pharmaceutiques, le recours aux traitements médicamenteux a été examiné au sein de cette population :

  • 56% des malades ne sont pas satisfaits de leur traitement ;

  • 73% ne suivent pas un traitement optimal ;

  • 47% des migraineux et anxieux surconsomment les médicaments de la crise.

    Au final, la mise en place d'un traitement de fond serait bénéfique pour 88% des sujets étudiés.

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Source : Etude observationelle SMILE, conférence de presse Laboratoire Schwarz Pharma, juin 2006.