Le travail posté est mauvais pour les artères…

Le travail posté (travail de nuit, 3x8, horaires décalés) est peut-être associé à un gain de productivité industrielle, mais il n’est absolument pas bénéfique en termes de santé. Les résultats de cette analyse de la littérature scientifique publiée à ce jour, confirment que les travailleurs postés présentent un risque cardiovasculaire accru.

Le travail posté n’est pas bon du tout pour la santé cardiovasculaire !

Nombre d’études ont déjà montré un risque cardiovasculaire plus élevé chez les travailleurs postés. Cette nouvelle analyse a porté sur un total de 34 études publiées sur le sujet, qu’il s’agisse de travail de nuit, en 3X8 ou en horaires flexibles.

On constate ainsi que les travailleurs en travail posté présentent un risque plus élevé d’accident cardiovasculaire : infarctus et accident vasculaire cérébral, et également un risque accru de maladies coronariennes par rapport aux autres types de travailleurs.

À noter que ce risque cardiovasculaire plus important est valable même après considération du statut tabagique ou du groupe socio-économique.

Les travailleurs de nuit cumulent les facteurs de risque

Pourquoi le travail en horaires décalés retentit-il sur le système cardiovasculaire ? Comme l’ont déjà démontré de nombreuses études, les horaires flexibles en équipe et le travail de nuit augmentent la pression artérielle, modifient le rythme de notre horloge biologique et entraînent des troubles du sommeil, trois facteurs de risque cardiovasculaire bien connus.

Pourquoi inquiéter ainsi les travailleurs postés ? Non pour les alarmer mais pour les inciter à surveiller leurs facteurs de risques : glycémie élevée, hypertension, cholestérol, troubles du sommeil…

A minima, un suivi médical est souhaitable et il ne faut pas hésiter à parler à son médecin de ses troubles du sommeil, car l’automédication a ses limites…

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Source : Vyas MV et coll., BMJ 2012;345:e4800. Journal International de Médecine, Jim on line, 31 juillet 2012.