Près de 200 pharmacies ont fermé leurs portes en 2017
Posséder une officine, ça ne fait plus rêver les jeunes pharmacien.ne.s. Et les chiffres s'en ressentent. En 2017, 193 pharmacies ont baissé le rideau définitivement, d'après le panorama démographique annuel de l'Ordre des Pharmaciens. C'est davantage que l'année précédente.
On compte à présent 21 192 structures sur l'ensemble du territoire. Soit environ 32 disponibles pour 100 000 habitants. C'est peu, mais cela permet de maintenir un maillage territorial suffisamment dense, souligne l'Ordre dans son bilan annuel.
Autre témoin de la morosité ambiante, de moins en moins de jeunes diplômé.e.s s'inscrivent à l'Ordre en tant que titulaires ou adjoint.e.s d'officine. Les premiers ne représentent désormais que 27 % de la profession, contre la moitié en 2007.
Une profession vieillissante
Si les titulaires d'officine mettent la clé sous la porte, cela ne signifie pas pour autant que le secteur manque de dynamisme. Cela marque surtout une tendance au regroupement qui s'accentue chaque année... et un intéret marqué pour l'industrie ou la biologie médicale.
Malgré tout, la pharmacie de ville reste largement majoritaire par rapport aux autres secteurs. Elle représente deux tiers des professionnel.le.s en activité. La situation n'est donc pas catastrophique. "L’accès aux médicaments et aux produits de santé reste sécurisé", se félicite Carine Wolf-Thal, Présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens.
Le problème, c'est que les jeunes pharmacien.ne.s sont assez peu attirés par ce secteur, qui se démarque par un vieillissement régulier. La moyenne d'âge y est supérieure à 50 ans, alors qu'elle s'établit à 46 ans dans l'industrie. A terme, cela pourrait menacer le maintien d'un grand nombre d'officines.
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