Pourquoi les régimes ne marchent pas

C’est ce que montrent certaines études épidémiologiques en pointant l’effet yoyo et une prise de poids constante sur des décennies. Pourquoi un tel phénomène et comment perdre durablement ? Voici quelques éléments de réponse.
La durée limitée d’un régime
Qui dit régime amaigrissant, dit début et fin d’une restriction alimentaire. C’est en tout cas de cette façon que se conditionne notre cerveau qui se prépare à une baisse calorique et à une grande frustration. Car tout le problème est là : qu’il soit hyperprotéiné, hypoglucidique, sans graisses…le régime n’est pas programmé pour durer et les mauvaises habitudes alimentaires reviennent très vite !
Une trop grande restriction calorique
Parce que les personnes en surpoids souhaitent perdre rapidement quelques unités voire des dizaines de kilos sur la balance, elles mettent en œuvre un régime très hypocalorique qui ne couvre pas correctement les besoins nutritionnels. Outre les changements émotionnels, métaboliques et hormonaux qu’entraîne un tel régime restrictif, notre organisme mettra tout en œuvre pour assurer sa survie et reprendre rapidement ce qui a été perdu !
Des régimes trop monotones
La mode des monodiètes qui consistent à ne manger qu’un seul aliment sur plusieurs jours (ananas ou pommes ou soupes) est certes très efficace pour perdre rapidement des kilos mais aussi terriblement monotone et frustrante. Par ailleurs, la perte de poids importante est due à une perte en eau et en masse musculaire, ce qui n’est pas du tout l’effet recherché.
Les régimes "sans" trop compensés
Alors que certains entreprennent un régime sans graisse, d’autres se lancent dans un régime sans sucre ou très pauvre en sucre (aussi bien simples comme ceux contenus dans les produits sucrés, les fruits…que les sucres complexes tel l’amidon dans les féculents). Le résultat souvent observé est une compensation par l’autre nutriment. Les régimes pauvres en graisses évoluent vers une trop grande quantité de sucres pour compenser la baisse calorique et inversement.
Des régimes parfois inadaptés à la vie sociale
Il peut arriver que des régimes très directifs et trop stricts interdisent de manger tel ou tel aliment à certaines heures de la journée. Les repas pris en famille le soir ou les obligations sociales de fin de journée peuvent s’avérer incompatibles avec ce nouveau mode alimentaire qui sera vite écarté ou vécu comme une grande frustration. Ces situations peuvent conduire à s’isoler socialement de façon insidieuse.
Le non-respect des signaux de satiété
Sauf exception, notre organisme est capable de déceler les baisses de glycémie (taux de sucre dans le sang) afin de déclencher une prise alimentaire. Or lorsque l’on veut suivre un régime prescrit à la lettre, l’attention se focalise sur les repas et collations à prendre à heures relativement fixes sans se soucier de sa "vraie" faim et niveau de satiété. Cela conduit parfois à manger sans faim et à ne plus ressentir un état de satiété.