Ne mangez plus jamais votre chapeau !

Dans le langage courant - et beaucoup dans celui des médias - l’expression « manger son chapeau » signifie se déjuger, admettre de s’être trompé(e), passer pour un(e) imbécile. 

Or, on ne mange jamais son chapeau, mais on l’avale.

Car la véritable expression de notre belle langue française est en réalité « avaler son chapeau ». D’où vient-elle ?

Dans le passé, une marque de déférence, d’humilité, était de retirer son chapeau et dans un geste large, de l’abaisser jusqu’à terre devant la personne que l’on saluait, et qui était inévitablement un supérieur. Souvenez-vous de tous les films avec des mousquetaires qui font ainsi.

Or, en vieux français, le verbe « avaler » signifiait « abaisser ». Ce terme existe encore dans certains métiers : les jardiniers « avalent » les branches quand il les coupent, par exemple. Il en reste aussi « l’aval » d’une rivière, sa partie basse.

« Manger son chapeau », expression assez récente dans la langue française, est la traduction de l’anglais « I’ll eat my hat if… », en français « je mangerai (ou je veux bien manger mon chapeau si… ».

C’est probablement Charles Dickens qui l’a le premier formulée, en 1837, dans « The Pickwick Papers » où il dit « If I knew as little of life as that, I'd eat my hat and swallow the buckle whole », soit « Si j'en savais aussi peu sur la vie que cela, je mangerais mon chapeau et avalerais la boucle en entier ».

Ce qui n’a pas grand rapport avec une humiliation quelconque qui vous oblige à avaler votre chapeau !

Paule

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