Malaise vagal : quelles sont les causes ?

Douleur vive
Vous avez une sciatique et une douleur si forte en bougeant que vous faites un malaise ? Ou alors vous perdez connaissance car une piqûre vous a fait mal ?
"C’est la stimulation du nerf vague qui est responsable de cette perte de connaissance. Lorsque ce nerf est stimulé, il va ralentir l’activité cardiaque et entraîner une vaso-dilatation des vaisseaux puis une hypotension. Il n’y a plus assez de sang qui arrive au cerveau. Le malaise est un mécanisme de défense du cerveau", explique le Dr Pascal Douek, médecin du sport et micro-nutritionniste.
Il s’agit en réalité d’une pseudo-perte de connaissance.
Émotion forte
L’aspect émotionnel est une cause importante de malaise vagal. "Vous risquez d’autant plus de faire un tel malaise si vous êtes surmené(e), dans un contexte de fatigue importante", informe le Dr Pascal Douek.
Les émotions stimulent le nerf vague. La perte de connaissance peut être plus ou moins brutale et être précédée de symptômes divers : nausées, sueurs, pâleur, sensations de froid et/ou de chaud…
Pendant ou après un effort intense
Si vous arrêtez brutalement un effort intense et que vous faites un malaise ou si vous vous sentez mal lors d’un effort physique intense et prolongé, il peut s’agir d’un malaise vagal. Explications : le nerf vague s’emballe et provoque un ralentissement des battements du cœur.
Le cerveau n’est plus assez oxygéné et c’est la perte de connaissance. Pour prévenir le malaise vagal pendant un effort intense, il est nécessaire de s’échauffer et d’arrêter l’effort de façon progressive.
Prise de certains médicaments
Certains médicaments peuvent causer des malaises vagaux. "C’est le cas des vaso-dilatateurs ou des anti-hypertenseurs pris par les personnes ayant de l’hypertension artérielle", informe le Dr Pascal Douek.
"Les anti-hypertenseurs par leur action vasodilatatrice exposent plus facilement au malaise vagal. Surtout lorsque l’on passe d’une position assise à une position debout (hypotension orthostatique)", explique-t-il.
Atmosphère confinée
Le malaise vagal survient fréquemment dans un endroit confiné, surtout dans un environnement chaud. L’exemple typique est le malaise dans le métro bondé en été ! "Le fait d’être dans une atmosphère confinée crée une émotion ce qui stimule le nerf vague. Celui-ci part du cerveau et va vers le cœur, l’estomac et l’œsophage."
Avant la perte de connaissance, vous pouvez avoir une sensation de mal-être, des bourdonnements d’oreille, les oreilles qui sifflent, des vertiges, des nausées. "Ce sont les prodromes, les signes annonciateurs du malaise, informe le Dr Pascal Douek. Avant de tomber, on s’assoit ou encore mieux on s’allonge."
Après un repas riche
Vous vous levez d’un long repas au restaurant et vous tombez dans les pommes…Un malaise vagal peut survenir lors de la digestion, d’un repas plutôt copieux en général.
"La digestion entraîne un apport important de sang au niveau de l’estomac. Or, l e nerf vague innerve l’estomac et l’œsophage", explique le Dr Pascal Douek. Là-encore, c’est souvent une accumulation de facteurs qui réunit les conditions pour un malaise vagal : fatigue, chaleur, repas copieux…
Station debout prolongée
Le fait de rester debout pendant longtemps est une cause fréquente de malaise vagal. Le nerf vague adapte en effet le rythme de nos battements cardiaques en fonction d’informations reçues. Si le rythme cardiaque est ralenti, cela entraîne une baisse de la pression artérielle et le malaise.
"Cela surviendra d’autant plus facilement si vous êtes fatigué, que vous avez chaud, si vous êtes à jeun", informe le Dr Pascal Douek. Les facteurs de malaise vagal se surajoutent souvent les uns aux autres.
Lorsque vous voyez une personne faire un malaise, le mieux est de l’allonger par terre, de lui lever les jambes à angle droit. "Cela augmente l’apport sanguin au cerveau." Il convient d’appeler les secours.
"Il est impossible de savoir si c’est un malaise vagal même si c’est la cause la plus fréquente de syncope", explique le Dr Pascal Douek. Le malaise peut avoir des causes cardiaques ou neurologiques.
Sources
Remerciements au Dr Pascal Douek, médecin, micronutritionniste, médecin du sport
Auteur de Le grand livre des secrets de la longévité, Vivre plus longtemps et en bonne santé, c’est possible, Editions Leduc.s, mai 2018
Son site : www.declicattitude.com