Covid-19 : faut-il encore vacciner les enfants en 2025 ? Les nouvelles recommandations officielles
Votre enfant a-t-il réellement besoin du vaccin Covid en 2025 ?
Malgré de nouveaux résultats encourageants, les autorités sanitaires françaises maintiennent une approche prudente. En 2025, seuls certains profils d’enfants et d’adolescents sont concernés par la vaccination. Voici les recommandations officielles.
Une vaccination toujours possible mais plus ciblée
En 2025, la vaccination contre le Covid-19 reste autorisée pour les enfants à partir de 5 ans, mais elle n’est plus systématique. La Haute Autorité de Santé (HAS) et Santé publique France (SPF) privilégient désormais une approche ciblée, centrée sur la protection des plus vulnérables. Le schéma vaccinal a été simplifié : une seule dose du vaccin Comirnaty® adapté aux variants récents, comme la souche LP.8.1, suffit, quel que soit l’historique d’infection ou de vaccination.
Une campagne annuelle alignée sur la grippe
La campagne 2025 se déroule du 14 octobre 2025 au 31 janvier 2026, en parallèle de la vaccination antigrippale. L’objectif : faciliter l’accès et la logistique, tout en maintenant un haut niveau de protection chez les publics fragiles. Cette simplification intervient après un constat de faible adhésion : fin 2023, seuls 5,3 % des enfants de 5 à 11 ans avaient reçu au moins une dose, témoignant d’une forte hésitation parentale face au vaccin.
Les enfants réellement concernés
La vaccination est fortement recommandée pour les enfants et adolescents dès 6 mois présentant une comorbidité : maladie cardiaque ou respiratoire chronique, obésité, trisomie 21, immunodépression, etc. Elle est également recommandée pour l’entourage des personnes immunodéprimées, afin de réduire le risque de transmission. Pour les autres enfants, la vaccination reste possible sur la base du volontariat, gratuitement et après échange avec le médecin ou le pédiatre.
Un débat scientifique toujours d’actualité
Une étude récente, publiée dans The Lancet Child & Adolescent Health, relance la discussion sur l’intérêt de la vaccination pédiatrique. Les chercheurs britanniques y montrent que le risque de complications cardiaques (myocardite, péricardite) est plus élevé après une infection au SARS-CoV-2 qu’après la vaccination par Pfizer. Un argument en faveur du maintien d’une offre vaccinale, selon eux. Mais la HAS nuance : ces données concernent des variants plus anciens, et les formes graves chez l’enfant sain restent exceptionnelles.
Une offre encadrée et un vaccin bien toléré
Pour les familles qui choisissent la vaccination, le parcours reste simple : elle peut être réalisée par un médecin, pharmacien, infirmier ou sage-femme. Le vaccin administré dépend de l’âge : Comirnaty 10 µg pour les 5-11 ans, et Comirnaty LP.8.1 30 µg pour les 12 ans et plus. Un délai d’au moins six mois doit être respecté après la dernière injection ou infection. Les données de pharmacovigilance publiées par l’ANSM en 2025 confirment un profil de tolérance rassurant, soutenant une stratégie ciblée, adaptée et mesurée.