Compulsions alimentaires

Compulsions alimentaires : Comprendre
Les compulsions alimentaires se caractérisent de la manière suivante :
- Envie impérieuse de consommer un aliment, habituellement riche en sucre et en graisses.
- Peuvent être précédées de sensations d'étourdissement ou de faiblesse.
- Peuvent survenir après un repas (hypoglycémie/postprandiale).
Compulsions alimentaires : Causes
Causes organiques
- Maladies entraînant une hypoglycémie, c'est-à-dire une chute du taux de sucre dans le sang (diabète, tumeur au pancréas, maladie du foie, troubles de l'hypophyse ou des glandes surrénales, etc.). Les personnes souffrant d'hypoglycémie postprandiale (leur taux de sucre sanguin diminue après un repas) se sentent mieux si elles consomment du sucre.
- Parasite intestinal (le ténia par exemple) dans des cas très rares.
Causes psychologiques
- Ennui.
- Stress.
- Joie.
- Tristesse.
- Dépression. La dépression saisonnière a été associée aux modifications des habitudes alimentaires. L'humeur est réglée par les neurotransmetteurs -on parle ici surtout de sérotonine-, et certains aliments ont un effet sur ces neurotransmetteurs. Par exemple, la caféine contenue dans le café et le chocolat rend euphorique, ce qui explique pourquoi, en période de dépression saisonnière, où l'humeur est au plus bas, certaines personnes ont des envies particulières pour ces aliments. Cela dit, la dépression grave s'accompagne habituellement d'une perte d'appétit.
Causes hormonales
- Grossesse, syndrome prémenstruel, contraceptifs oraux. En général, les œstrogènes stimulent l'appétit. On croit qu'ils produiraient une diminution de la sérotonine, qui met fin au désir de consommer des sucres. Les causes hormonales expliqueraient pourquoi les femmes sont davantage sujettes aux fringales que les hommes.
Autre cause
- Alimentation déséquilibrée. Une alimentation équilibrée se compose de protéines, de lipides et de glucides (sucre ou hydrates de carbone). Une alimentation excluant un groupe d'aliments (le sucre souvent) laisse l'organisme insatisfait, même si le nombre de calories ingérées est adéquat.
Compulsions alimentaires : Conseils pratiques
- Adopter une alimentation équilibrée.
Mélangez des aliments des trois familles : protéines, graisses et glucides. Cela vous évitera d'avoir des fringales d'aliments sucrés.
Prenez vos repas à heure régulière.
Si nécessaire organisez régulièrement une ou deux collations saines et donc caloriquement "raisonnables".
- Éviter de consommer trop de sucre raffiné.
Privilégiez les sucres qui se digèrent plus lentement (comme les pâtes alimentaires ou le pain).
- Ne pas créer les occasions.
Si vous savez que vous êtes porté à grignoter devant la télévision par exemple, changez vos habitudes ou gardez des crudités à portée de la main.
- Faire de l'exercice.
Il aide à contrôler l'appétit.
- Demander de l'aide.
Ne craignez pas de demander l'aide d'un thérapeute ou d'une diététicienne si vos fringales prennent des proportions inquiétantes.
- Ne pas vous inquiéter si vous êtes enceinte.
Dites-vous que vos fringales sont passagères.
- Succomber... de temps à autre !
Manger est un des grands plaisirs de la vie et céder à la tentation une fois de temps en temps est bon pour le moral.
Compulsions alimentaires : Quand consulter ?
- Vos fringales deviennent une habitude.
Compulsions alimentaires : Examens
Le médecin notera les informations essentielles et pourra demander au patient de tenir un journal permettant de noter si les envies impérieuses d'aliments sont liées à des causes organiques, à la composition nutritionnelle des repas ou à des causes psychologiques.
S'il soupçonne des causes organiques, le médecin demandera les tests appropriés.
Compulsions alimentaires : Traitement
Causes organiques
- On traitera le mal à la source (contrôle du diabète, ablation de tumeur pancréatique, traitement hormonal pour corriger l'insuffisance hypophysaire ou surrénalienne, etc.).
Causes psychologiques
- Si les conseils d'usage ne suffisent pas, on pourra recourir à la psychothérapie, avec ou sans médicaments ou à la photothérapie (dans les cas de dépression saisonnière). Les thérapies comportementales tenteront de modifier l'association entre les émotions et l'ingestion des aliments et sont à privilégier.
Causes hormonales
- Les compulsions alimentaires qui surviennent pendant la grossesse disparaissent généralement après l'accouchement. Celles qui sont associées au syndrome prémenstruel sont habituellement sans conséquence, mais on peut traiter le syndrome s'il s'accompagne de symptômes plus sérieux. Si les contraceptifs oraux sont en cause, on peut modifier l'ordonnance.
Sources
Guide familial des symptômes sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Rogers Media, 2005.