“J’ai eu un AVC à 22 ans, voici mon premier symptôme”

Morgan Bailey, une Américaine de 24 ans, a été victime d’un accident vasculaire cérébral juste après avoir ressenti un mal de tête intense ainsi qu’un engourdissement dans le côté droit de son corps. Mais c’est un signe étrange qu’elle avait repéré quelques mois auparavant qui aurait dû lui mettre la puce à l’oreille, d’après elle.
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“C’est comme si mon cerveau explosait”, se rappelle Morgan Bailey, 24 ans. Cette jeune Américaine originaire du New Jersey a été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) à seulement 22 ans, comme le rapporte le magazine britannique The Daily Mail. Quand l’accident est arrivé, Morgan travaillait dans une école. La jeune femme a d’abord souffert d’un mal de crâne “insoutenable”, avant de ressentir un engourdissement total dans le côté droit de son corps. Elle s’est immédiatement rendue à l’hôpital, où elle est restée pendant sept semaines en unité de soins intensifs.

Aujourd’hui, Morgan Bailey, qui vit désormais en Arizona, reste paralysée à vie au niveau du côté droit de son corps. “Avant tout ça, si on m’avait demandé si quelqu’un pouvait avoir un AVC à 22 ans, j’aurais répondu que non, sûrement pas. J’ai dû réapprendre tout. J’ai dû réapprendre à marcher. J’ai dû réapprendre à parler normalement. J’ai dû réapprendre à écrire de la main gauche”, se remémore la jeune Américaine.

AVC : une malformation artério-veineuse en cause

À l’âge de 18 ans, on diagnostique à Morgan une malformation artério-veineuse (MAV) après une chute. Plus précisément, une MAV est “une malformation vasculaire entre artères et veines du cerveau formant ce qu’on appelle un “nidus”, dans lequel la pression est anormalement élevée, entraînant un risque de saignement par rupture de la paroi vasculaire estimé entre 1 et 5% par an”, indique le service de neurochirurgie de l’hôpital Lariboisière.

À l’époque pourtant, les médecins décident de ne pas l’opérer ni de lui donner de traitement car la MAV se situe au niveau de la thalamus, un centre nerveux qui régule la plupart des fonctions nerveuses. “Ils m’ont dit de rentrer chez moi et de vivre ma vie, et c’est ce que j’ai fait pendant 5 ans”, se souvient Morgan Bailey. Durant les années qui suivent le diagnostic, l’Américaine ne se soucie jamais réellement de sa MAV, et elle mène une vie des plus normales. Jusqu’au jour de l’AVC. 

AVC : “Un détail étrange sur mon oeil aurait dû m’alerter”

“Ma vie a été complètement chamboulée”, s’est-elle confiée dans les colonnes du magazine en ligne britannique NeedToKnow.co.uk. Et pour cause : lors de l’opération qui a suivi son AVC, les chirurgiens ont retiré 75% de la MAV de Morgan. S’en est suivie une rééducation intensive. “Mentalement, je pense que je m’en suis extrêmement bien sortie. Plus de la moitié des personnes qui ont une blessure cérébrale traumatique souffrent de dépression, d’anxiété ou de stress, mais je suis restée optimiste”, considère la jeune femme.

Le signe qui aurait dû, selon elle, lui mettre la puce à l’oreille ? Un détail étrange au niveau des cils de son œil droit. Quelques mois avant son accident vasculaire cérébral en effet, ceux-ci se sont complètement tendus, devenant droits, sans courbe. Si aucun lien n’a été prouvé entre cet événement bizarre et son accident, Morgan est persuadée que c’était un signe d’alerte.

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