HGPO : comprendre les résultats du dépistage du diabète

L'abréviation HGPO signifie "hyperglycémie provoquée par voie orale". Lorsque l’on souhaite diagnostiquer une baisse de la tolérance au glucose ou certains types de diabètes, on a recours à l’HGPO pour des résultats fiables. Certaines femmes enceintes présentant des facteurs de risque subissent un dépistage du diabète gestationnel par HGPO.
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HGPO : à quoi ça sert ?

L’hyperglycémie provoquée par voie orale ou HGPO est une épreuve de dépistage du diabète sucré. Elle nécessite un apport de glucose par voie orale afin d’analyser ensuite l’élévation du taux de glycémie dans le sang. Le diabète est désormais défini selon deux mesures différentes, à savoir :
- à deux reprises, la glycémie à jeun est supérieure à 1,26 g/L ;
- à tout moment de la journée, la glycémie est supérieure à 2 g/L.
En utilisant l’HGPO, il est possible de diagnostiquer un diabète dès lors que le taux de glycémie est au moins égal à 2 g/L à la 2e heure. En cas de diabète postprandial (c’est-à-dire après la prise d’un repas), le taux de glycémie se situe entre 1,40 et 2 g/L, alors que le taux de glycémie à jeun est tout à fait dans la norme.

Déroulement d’un test de dépistage du diabète par HGPO

Un premier prélèvement sanguin est tout d’abord effectué, puis le patient ou la patiente ingère du glucose dilué dans 30 cl d’eau. Pour une HGPO, les doses de glucose sont de :
- 1,75 g/kg chez l’enfant ;
- 75 g chez l’adulte.
Ensuite, sur une période de 2 heures, des prélèvements sanguins sont effectués toutes les 30 minutes afin de vérifier les différents dosages de la glycémie. A l’issue de ceux-ci, les différentes valeurs obtenues sont analysées. Si une personne adulte présente un taux de glycémie inférieur à 1,26 g/L (ou 7 mmol/L), c’est qu’elle n’est pas diabétique. Si la glycémie est supérieure à ce taux, il existe de fortes présomptions de diabète.

Comment se préparer à une HGPO ?

Un régime parfaitement équilibré doit être strictement suivi au cours des trois jours qui précèdent un dépistage du diabète par HGPO. Il est notamment recommandé de ne pas consommer trop de sucre au cours de cette période. D’autre part, le patient doit :
- être normalement actif ;
- ne pas rester couché de façon prolongée ;
- se présenter à l’examen à jeun et ne pas avoir pris d’aliment depuis la veille au soir.
Il est important de préciser au médecin avant le test HGPO tout traitement en cours, de type corticoïdes, thiazidiques (diurétiques), bêtabloquants ou encore œstroprogestatifs, car ils sont susceptibles d’impacter la tolérance au glucose.

HGPO et dépistage du diabète gestationnel

Les femmes enceintes à risque doivent se soumettre au cours de leur grossesse à des tests de dépistage du diabète gestationnel. Les principaux facteurs de risque sont un indice de masse corporelle (IMC) égal ou supérieur à 25, une grossesse après l’âge de 35 ans, ainsi que des antécédents de diabète. Une HGPO est donc proposée entre la 24e et la 28e semaine de grossesse à ces patientes. Au cours de ce test, trois mesures du taux de glycémie sont relevées par hypoglycémie provoquée par voie orale. Si une seule mesure est supérieure au taux normal, un diabète gestationnel est diagnostiqué.

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Source : Diabète : épidémiologie, diagnostic, étiologie - CHUPS Jussieur, Médecine Sorbonne Université
Société Française d'Endocrinologie