Gencives : attention à la maladie parondontale. Réagissez avant !

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 29/05/2006
Maj le
3 minutes
Pour des gencives en pleine forme et capables de soutenir longtemps nos dents, des visites régulières chez le dentiste sont indispensables (au minimum une fois par an). En effet, les tissus de soutien des dents peuvent se dégrader sans symptômes jusqu'au jour où les lésions se manifestent à un stade avancé : inflammation, saignements, douleurs, déplacements, etc. Il aurait été si simple d'intervenir avant !

Les Français négligent leurs gencives

Les Français sont vivement invités à changer leurs comportements vis-à-vis des maladies parodontales, dont la fréquence augmente constamment et dont les conséquences sont désastreuses.

Tout d'abord, de quoi parle-t-on ?

Parondonte, parodontie et maladie parodontale, c'est quoi ?

Le parodonte est l'ensemble des structures qui assurent la fixation et le soutien de la dent.

On distingue le parodonte superficiel ( la gencive) du parodonte profond (os alvéolaire, ligament, cément).

En cas d'atteinte de ces structures (maladies parodontales), il est essentiel d'intervenir très tôt car les lésions avancées sont irréversibles, avec un risque de déchaussement des dents.

La prévention est donc indispensable.

Gencives qui saignent, douleurs et inflammation des gencives : les français réagissent quand il est souvent trop tard...

En effet, selon une enquête menée en 2005, les Français négligent les maladies parodontales.

Cette enquête a porté sur 10.000 personnes âgées en moyenne de 47 ans, recrutées par des chirurgiens-dentistes et souffrant d'une affection parodontale : inflammation des gencives, saignement, douleur, déplacement ou mobilité des dents, etc.

Le premier motif de consultation chez le dentiste était des saignements des gencives (40%) et des douleurs dentaires (33%), soit lorsque les lésions des affections parodontales sont déjà à un stade avancé.

On remarque ainsi que les personnes concernées consultent trop tardivement, parfois même plusieurs mois après le début des symptômes. Les signes d'alerte sont négligés !

L'examen clinique a révélé que 70% de ces personnes ont du tartre (point de départ du processus inflammatoire de la gencive), 64% des saignements de gencive quotidiens et 45% des poches parodontales traduisant une évolution déjà sévère et irréversible de la maladie.

En pratique : montrez tous les ans vos dents et vos gencives à votre dentiste

  • Dans le cas d'atteintes sévères, le dentiste omnipraticien tend à adresser le malade à un confrère spécialisé en parodontie.

  • Le dentiste conseille toujours de consulter aussi un médecin généraliste car l'état des gencives est très souvent en relation avec l'état de santé générale : diabète, grossesse, maladies cardiovasculaires, maladies du sang, tabagisme, polymédication...

  • La prise en charge classique chez le dentiste consiste en un détartrage soigneux manuel ou aux ultrasons et par des conseils d'hygiène, voire d'arrêt du tabac chez les fumeurs.

  • Le dentiste enseigne une technique d'hygiène personnalisée. Il conseille le type de brosse à dents à utiliser, du fil dentaire, des brossettes interdentaires et généralement un bain de bouche antibactérien et un révélateur de plaque permettant de vérifier si les conseils d'hygiène sont bien compris et appliqués.

On peut retenir qu'une gencive doit être saine est rose, non douloureuse et sans saignement même lors du brossage.

Toute anomalie doit amener à consulter rapidement un dentiste afin de prévenir toute dégradation.

La lutte contre le tartre est essentielle. Pour cela, une consultation annuelle minimum est nécessaire.

Sources

Enquête des Laboratoires Pierre Fabre Oral Care, soutenue par le ministère de la Santé, 2005.

Partager :