Fréquence cardiaque : à l'écoute du coeur

Tout sportif qui se respecte doit apprendre à relever sa fréquence cardiaque. Pour cela, un geste suffit : la prise du pouls. Comment s'y prendre ?

Lorsqu'on pratique un sport, les besoins énergétiques sont augmentés. Cela implique une forte hausse du débit cardiaque qui repose à la fois sur une accélération de la fréquence des contractions et sur la quantité de sang pulsé dans les artères à chacune des contractions.

Ce deuxième paramètre, appelé « volume d'éjection systolique », est difficile à évaluer hors d'un laboratoire. En revanche, on peut facilement suivre l'évolution de la fréquence cardiaque. En général, on procède en plaçant deux ou trois doigts d'une main sur le poignet de l'autre main. C'est le pouls radial. Mais on peut aussi trouver des pouls au niveau du coup de pied, de la malléole interne, de l'aine, de l'intérieur du coude ou sur le côté du cou (pouls carotidien). Le principe est toujours le même. On exerce une pression sur une artère et, sous les doigts, on sent le passage du sang à chaque contraction du coeur. On compte les battements pendant une période de 10, 15, 20 ou 30 secondes. Ensuite, on multiplie par le chiffre adéquat pour obtenir un résultat sur une minute. Exemple, 15 battements pendant 10 secondes équivalent à 90 battements par minute.

Que signifie-t-il ?

Le pouls évolue au cours de la vie. Chez les nouveau-nés, le coeur est très rapide (120-130). A 4 ans, il dépasse souvent les 100 pulsations par minute. Il diminue progressivement, et vers l'âge de 15 ans, le coeur adopte son rythme de croisière pour s'élever de nouveau légèrement au-delà de 60 ans. En général, le pouls oscille entre 60 et 80 au repos. Cela dépend de la taille de la personne et de son état de forme. Plus on est grand, plus le coeur est lent. Un éléphant par exemple, se trouve à 10-12 pulsations par minute, tandis qu'une souris carbure à plus de 300 ! Les sportifs ont également un pouls très bas en raison du développement de leur volume cardiaque. Il faut donc moins de battements pour propulser la même quantité de sang dans les artères. De ce point de vue, les cyclistes professionnels se rapprochent des éléphants !

A quoi sert-il ?

En matière d'entraînement, la prise du pouls est un geste parfaitement banal. On le relève soit manuellement, soit grâce à un petit appareil appelé cardiofréquencemètre et on s'en sert pour régler l'intensité de l'effort dans les programmes d'entraînement. Car, évidemment, plus l'exercice est rude, plus le coeur bat vite. A l'effort maximum, il lui arrive de dépasser les 200 battements par minute. Mais on a observé que cette fréquence cardiaque maximale diminuait avec l'âge. On peut même l'évaluer grossièrement en appliquant l'équation : 220 - l'âge. Cela signifie qu'une personne de 35 ans devrait avoir une FC max de : 220 - 35 = 185. Mais il existe de fortes disparités personnelles. Enfin, retenez que le pouls habituel au lever est aussi un bon indicateur de l'état de fatigue. Une dérive vers le haut constitue souvent le premier signe de surentraînement.

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