Faire l’amour toutes les semaines retarderait la ménopause

Publié par Sophie Raffin
le 15/01/2020
Maj le
4 minutes
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Faire l’amour ou se masturber au moins une fois par semaine permettrait de retarder l'arrivée de la ménopause. Voici les conclusions d’une étude menée pendant 10 ans par les chercheurs de l’University College London.

Lorsque la quarantaine approche, de nombreuses femmes se demandent : comment retarder la ménopause ? Selon les scientifiques de l’University College London (UCL), la réponse n’est pas dans votre assiette ou dans votre pharmacie, mais sous la couette ! Ils assurent que les femmes activent au lit sont ménopausées plus tardivement que les autres.

Faire l’amour toutes les semaines retarde l’arrivée de la ménopause

Les femmes qui sont actives sexuellement une fois par semaine, voient la ménopause arriver plus tard que celles qui le sont qu’une fois par mois. 

Après avoir interrogé près de 3000 participantes de 45 ans sur leurs activités sexuelles pendant 10 ans, les chercheurs de l’UCL ont déterminé que les femmes qui atteignent le 7e ciel hebdomadairement sont 28% moins susceptibles d’être ménopausée à 51 ans par rapport à celles qui ne font pas de galipettes.

Et, il ne serait pas nécessaire de refaire le Kâma-sûtra toutes les semaines avec un partenaire pour bénéficier de ce "bienfait". L’effet a été observé aussi bien avec les rapports sexuels complets que le sexe oral, les préliminaires, les caresses et la masturbation

Au début de cette étude débutée en 1996, aucune des participantes n’était ménopausée, mais 46% d’entre elles avaient les premiers symptômes comme des changements dans leur cycle menstruel ou des bouffées de chaleur et les 54% restants étaient déjà en préménopause

L’équipe scientifique a découvert que 64% des participantes avaient une activité sexuelle hebdomadaire. Par ailleurs, l’âge moyen de l’arrivée de la ménopause chez le groupe étudié était de 52 ans

Vie sans sexe : le corps dirait stop à l’ovulation

Les chercheurs pensent que le manque d’activités sexuelles conduirait le corps à décider d’investir son énergie ailleurs que la reproduction, car l’ovulation est “un processus coûteux”. 

Megan Arnot, doctorante à UCL et auteure principale de l'étude, a expliqué "Les résultats de notre étude suggèrent que si une femme n'a pas de relations sexuelles et qu'il n'y a aucune chance de grossesse, le corps "choisit "de ne pas s’investir dans l'ovulation, car ce serait inutile”.

"Il pourrait y avoir un "compromis énergétique biologique" entre investir de l'énergie dans l'ovulation et s’engager ailleurs comme rester active en s'occupant de ses petits-enfants.", poursuit-elle.

En effet pour la scientifique, les découvertes de son équipe permettraient de soutenir l’hypothèse de la grand-mère. Cette théorie avance que la ménopause - rare chez les animaux - se serait survenue au cours de l'évolution de l'humanité pour permettre aux femmes plus âgées de s’occuper des petits-enfants, et ainsi aider les jeunes adultes à avoir un progéniture plus importante.

L’experte ajoute que cette hypothèse "prédit que la ménopause a évolué à l'origine chez l'homme pour réduire les conflits reproductifs entre différentes générations", permettant aussi aux femmes "d'augmenter leur condition physique pour s’investir auprès de leurs petits-enfants".

Ménopause : qu’est-que c’est ? 

Ménopause : qu’est-que c’est ?

La ménopause marque la fin de la période reproductive de la femme. Elle apparaît généralement vers 50 ans. Les hormones sexuelles (œstrogènes et progestérone) ne sont alors plus sécrétées par les ovaires. Il n’y alors plus d’ovulation, et par conséquent de règles. Une femme est considérée ménopausée lorsqu’elle n’a pas eu de menstruation pendant douze mois consécutifs.

Avant cet arrêt des fonctions reproductives, les femmes connaissent la préménopause. Cette phase qui peut durer 2 à 4 ans avant la ménopause. Les femmes voient apparaître une série de symptômes intermittents comme les cycles irréguliers, une prise de poids ou encore des sauts d’humeur et des bouffées de chaleur.

Quels sont les symptômes de la ménopause ?

La ménopause est marquée par plusieurs signes. Le premier est l’arrêt des règles. Mais d’autres troubles apparaissent comme : 

  • Les bouffées de chaleur : elles sont constatées chez la majorité des femmes et persistent plus de 5 ans chez une patiente ménopausée sur 2, et plus de 10 ans pour une sur 4.
  • La sécheresse vaginale.
  • Les sueurs nocturnes.
  • La fatigue.
  • Une irritabilité.
  • Des maux de têtes.
  • Des douleurs articulaires

Par ailleurs, l'arrêt de la production d'œstrogène et de progestérone augmente les risques de maladies cardiovasculaires, d’ostéoporose et de troubles urinaires. De plus, la peau devient moins souple et des pertes musculaires sont observées.

Ménopause : quels sont les traitements disponibles ?

Le traitement hormonal

À la ménopause, le médecin traitant ou le gynécologue peut proposer aux patientes de prendre un traitement hormonal substitutif (THS) de la ménopause. À base d’œstrogène et de progestatif, il permet de réduire les bouffées de chaleur et la sécheresse vaginale ou encore de prévenir la perte osseuse.

Les solutions non-hormonales

Pour réduire les bouffées de chaleur sans prendre d'hormones, il est aussi possible de se tourner vers l'homéopathie ou encore des plantes comme le houblon, la cimicifuga ou actée à grappes noires. Concernant la sécheresse vaginale, les femmes peuvent utiliser un gel lubrifiant pendant leurs rapports intimes. Elles peuvent aussi avoir recours à la technologie avec le laser et la radiofréquence. La première technique redonne une épaisseur au niveau de la muqueuse tandis que la seconde stimule la régénération des tissus et restaure par conséquent la lubrification vaginale.

Sources

Having sex once a week can reduce your risk of early menopause, study shows, Mirror, 15 janvier

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