Enfant claustrophobe : le reconnaître et agir

Parmi les pathologies auxquelles on ne pense pas d’emblée et qui peuvent affecter la santé de l’enfant se trouve la claustrophobie. Mais comment savoir si un enfant est claustrophobe et que faire lorsqu’on s’en est assuré ?
© Istock

Comprendre la claustrophobie

La claustrophobie est une phobie qui peut s’observer aussi bien chez les adultes que chez les enfants (surtout les jeunes filles). Elle se traduit par une peur panique de se retrouver enfermé. Les personnes claustrophobes ne pourront pas toujours mener une vie normale dans la mesure où elles ne peuvent pas monter dans un ascenseur, mais pas non plus prendre le métro, l’avion ou le train. De façon générale, les personnes souffrant de claustrophobie sont paniquées par les espaces clos et ne disposant pas d’issue de secours. Le stress provient de la sensation de ne pas pouvoir contrôler les événements (puisqu’on n’est pas aux commandes du train par exemple) et du fait qu’on se projette dans le pire des scénarios possibles.

Symptômes de la claustrophobie

La claustrophobie se traduit par des symptômes typiques en cas de peur panique, à savoir des palpitations, des tremblements, une hypertranspiration, des bouffées de chaleur, des difficultés à respirer normalement, le sentiment d’étouffer (de manquer d’air), des maux de ventre, la tête qui tourne… Il est donc finalement assez simple de diagnostiquer une claustrophobie, y compris chez un enfant, puisque celui-ci éprouvera une peur incontrôlable des lieux fermés ou sans espace. Il faudra toutefois savoir si l’enfant présente également une agoraphobie, les deux étant souvent liées. On prêtera donc attention à la présence ou non d’autres phobies face à la foule, les grands espaces, l’altitude, etc.

Prise en charge de la claustrophobie d’un enfant

Traiter une claustrophobie est un processus long qui doit être mené par un professionnel pratiquant la psychothérapie, mais surtout des thérapies cognitivo-comportementales ou encore l’hypnose ericksonienne. Il est d’autant plus difficile de traiter une claustrophobie que les personnes craignent par la suite leurs réactions. Elles ont donc peur d’avoir peur, ce qui ne fait qu’accentuer le phénomène, puisque la peur est constante. L'objectif premier est d’accepter sa peur, c’est-à-dire cesser d’éviter à tout prix les situations stressantes et de poser des mots sur ce qui pose problème. Il faudra donc amener l’enfant à verbaliser le fait qu’il ne veut pas monter dans le métro parce qu’il s’y sent oppressé même s’il en ignore la cause par exemple. Progressivement, il faudra distinguer les situations véritablement insupportables des situations acceptables et cesser d’imaginer que le pire pourrait arriver (faire la différence entre la peur et le danger réel). Il faut essayer de faire prendre conscience à l’enfant que c’est parce qu’il en a peur que les choses lui paraissent dangereuses et pas l’inverse. Par la suite, il faudra se confronter à sa peur et chercher à la combattre en se mettant en situation. Au fur et à mesure que l’enfant franchira des étapes (en plusieurs semaines, voire plusieurs mois), on augmentera la difficulté. En général, même si on ne guérit pas toujours entièrement de la claustrophobie, la personne apprend à mieux contrôler sa peur.

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