Comment reconnaître l’orgasme ?


Le cœur s’emballe
Durant les rapports sexuels, la fréquence cardiaque augmente, pouvant atteindre jusqu’à 180 battements par minute au moment de l’orgasme, chez les hommes comme chez les femmes. "Avoir un orgasme, c’est intégrer des perceptions et des émotions pour former un ensemble érotique. C’est aussi avoir la capacité de les faire diffuser à l’ensemble du corps pour « aller chercher le plaisir ». Avant l’orgasme, la montée de l’excitation sexuelle dépend de notre capacité à intégrer le ressenti de la tension sexuelle corporelle et de notre capacité à nous abandonner à notre vécu présent. Ceci implique l’accès à un sentiment d’intimité avec soi-même que l’on se sent autorisé à s’approprier", précise la sexologue.
Le rythme respiratoire s’accélère
Juste avant l’orgasme, la fréquence des mouvements respiratoires augmente, passant environ de 20 à 30 mouvements par minute. Quant à la tension artérielle, elle bondit de 4 ou 5 points. "Ces modifications physiologiques sont dues au fait que les muscles en action ont d’importants besoins en sang et en oxygène" remarque le Docteur Lazartigues.
Le sang afflue dans les organes génitaux
Lorsque l’excitation est à son comble, des modifications physiologiques surviennent. Chez la femme, cela se manifeste par une augmentation du volume des seins, un gonflement des petites lèvres qui s’assombrissent et deviennent hypersensibles, ainsi que par l’ouverture du vagin qui se resserre parce qu’il se gorge de sang. "Pendant la phase d’excitation, l’érection du clitoris évolue vers une rétraction de celui-ci sous son prépuce pendant la phase de plateforme orgasmique. Il existe également un allongement fonctionnel du vagin facilitant les mouvements de va et vient du pénis pendant l’acte sexuel", précise la spécialiste.
Certains organes se contractent
L’orgasme lui-même est une crise tonico-clonique des muscles périnéaux et péri-vaginaux. "Leur contraction est d’abord tonique (comme les muscles respiratoires lorsqu’on les bloque pour retenir sa respiration) puis clonique avec 3 à 15 contractions toutes les 0,8 secondes", explique la spécialiste. Les sources d’excitations menant à l’orgasme peuvent être : vulvaires (clitoridiennes), vaginales (surtout par pression de la paroi antérieure ou point G), périnéales par le jeu musculaire (il faut bouger pour aller chercher l’orgasme), ou encore par la stimulation d’autres zones érogènes comme les seins, l’anus, l’oreille. "Il peut aussi s’agir d’une excitation purement psychique (orgasme au cours du sommeil)", précise la sexologue.
Un liquide muqueux est sécrété
Au moment de l’orgasme, un liquide muqueux est sécrété chez la femme par les glandes situées à l’entrée du vagin. Certaines femmes expulsent un liquide clair qui jaillit de l’urètre au moment des contractions provoquées par l’orgasme : c’est ce que l’on appelle plus communément des "femmes fontaine". Quand aux hommes, l’émission de sperme témoigne le plus souvent de l’orgasme. D’un point du vue physiologique, l’éjaculation est provoquée par la contraction de la prostate et des vésicules séminales.