Dès 35 ans, votre immunité ralentit : comment l’alimentation peut la relancer

Publié par Freya Yophy
le 24/10/2025
Maj le
3 minutes
femme cuisine 35 ans
Autre
Fatigue plus marquée à l'approche de l’hiver, rhumes à répétition, récupération plus lente ? Ce ne sont pas de simples coups de mou. Dès 35 ans, notre bouclier intérieur perd un peu de sa vigilance, un phénomène naturel nommé immunosénescence. Heureusement, en invitant les bons nutriments à notre table, il est possible de freiner ce déclin. Comprendre l’immunosénescence et ses nutriments clés permet de soutenir efficacement ses défenses immunitaires après 35 ans.

Quand notre système immunitaire lève le pied

L'immunosénescence désigne le vieillissement progressif de notre système immunitaire. C’est un peu comme si notre armée de défense perdait quelques soldats et que ses stratégies devenaient moins efficaces. Les conséquences sont concrètes : une vulnérabilité accrue aux infections et une réponse parfois diminuée à la vaccination. Ce processus est accéléré par plusieurs facteurs, dont une inflammation chronique de bas grade, le stress oxydatif qui endommage nos cellules et des carences en micronutriments. L'alimentation devient alors une alliée de premier choix pour aider à contrer ces effets et maintenir un système de défense performant.

Les cinq piliers nutritionnels de l'immunité

Certains nutriments agissent comme des piliers pour notre organisme. Le zinc est le chef d’orchestre, essentiel à la production d’anticorps et au développement des lymphocytes T, nos cellules combattantes. On le trouve en abondance dans les huîtres, les viandes, les noix et les légumineuses. Associer ces dernières à des céréales complètes améliore son absorption.

La vitamine D agit comme une sentinelle, modulant les réactions immunitaires. L’exposition solaire étant sa source principale, le risque de carence en vitamine D, zinc ou sélénium augmente en automne-hiver. Des poissons gras comme le saumon ou le maquereau et les jaunes d'œufs en fournissent un apport bienvenu.

La vitamine C, puissant antioxydant, protège nos cellules immunitaires contre les agressions. Le poivron rouge cru, le cassis et le persil frais en contiennent bien plus que les agrumes. Pour préserver ses bienfaits, il est conseillé de les consommer crus ou peu cuits. La recherche d'aliments riches en zinc et vitamine C est un excellent réflexe.

Le sélénium, un oligo-élément protecteur, combat le vieillissement précoce des cellules. Une seule noix du Brésil par jour suffit souvent à couvrir les besoins quotidiens. Enfin, la quercétine est une source naturelle d'immunité souvent méconnue. Ce flavonoïde végétal calme l’inflammation et agit en synergie avec la vitamine C et le zinc, dont il facilite l'entrée dans les cellules. Les câpres en détiennent une concentration record, mais les oignons rouges et la peau des pommes en sont aussi de très bonnes sources.

Alimentation ou compléments : trouver le juste équilibre

Privilégier une alimentation variée et colorée reste la première ligne de défense. Elle offre une synergie naturelle que les compléments ne peuvent reproduire. La supplémentation peut toutefois s’envisager lors de périodes de fragilité, comme un stress intense ou un changement de saison, ou en cas de déficit avéré par un dosage sanguin. Dans ce cas, l'avis d'un professionnel de santé est indispensable pour un choix éclairé et un dosage adapté, car l'excès de certains nutriments, comme le zinc, peut être délétère. La règle d'or reste "ni carence, ni excès".

Adopter une hygiène de vie pro-immunité

Pour booster son immunité naturellement en tant qu'adulte, l'assiette ne fait pas tout. Un sommeil de qualité est indispensable à la régénération de nos cellules immunitaires. La gestion du stress et une hydratation suffisante, essentielle pour nos muqueuses qui constituent une première barrière, sont tout aussi cruciales. Prendre soin de son immunité est un geste global. C'est la constance des bonnes habitudes, et non la perfection, qui fait la différence sur le long terme.