La chirurgie en ambulatoire, la nouvelle façon d'opérer

Les opérations chirurgicales se déroulent de plus en plus souvent en ambulatoire. Vous ne dormez pas à l'hôpital ou à la clinique : vous entrez le matin et ressortez le soir après votre opération. Cataracte, varice, arthroscopie du genou ou amygdale, quel que soit l'acte, les inquiétudes et les questions sont les mêmes. Voici quelques explications rassurantes…

La maîtrise chirurgicale a permis les opérations en ambulatoire

Grâce à la maîtrise technique, de nombreuses opérations, comme celle de la cataracte par exemple, ne nécessitent plus une hospitalisation, mais peuvent être réalisées en ambulatoire, c'est-à-dire que le malade ne passe même pas une nuit à l'hôpital, il est opéré le jour même de son hospitalisation et rentre ensuite chez lui après son opération. Si aujourd'hui en France, environ 4 opérations sur 10 se réalisent en ambulatoire, cette proportion va encore fortement se développer dans les années à venir : geste de moins en moins invasif (on ouvre de moins en moins au scalpel et on passe de plus en plus par les voies naturelles), chirurgie moins lourde, moins traumatisante, contrôle de la douleur, rareté des complications…

Que faut-il savoir sur la chirurgie en ambulatoire ?

Les interventions en ambulatoire les plus fréquemment réalisées sont les suivantes : opération de la cataracte, varice, arthroscopie du genou, extractions dentaires, opération des végétations et des amygdales. La chirurgie ambulatoire ne s'applique pas aux interventions qui saignent beaucoup (chirurgie vasculaire) ou qui nécessitent un suivi de plusieurs jours (neuro-chirurgie). Elle ne pourra pas non plus être envisagée en cas de maladie lourde associée, comme un diabète mal équilibré ou une insuffisance respiratoire qui nécessitent une surveillance approfondie.Même en chirurgie ambulatoire, l'anesthésie peut être générale (60% des cas actuellement) : elle n'est pas plus légère que lors d'une hospitalisation, mais dure simplement moins longtemps. En fait, le choix du type d'anesthésie (locale, loco-régionale ou générale) dépend de l'acte, de l'état de santé et du souhait du patient. Il faut donc prévoir plusieurs jours avant l'intervention, une visite chez l'anesthésiste. Une opération en ambulatoire impose qu'une personne vienne vous chercher à la sortie, pas question de repartir tout seul, et d'être entouré durant les 24 heures qui suivent le retour au domicile. Une aide à domicile peut être demandée. En post-opératoire, la douleur est parfaitement gérée et prévenue : médicaments anti-douleurs et ordonnances sont donnés selon un protocole très précis afin de continuer à soulager le malade après l'opération, et ensuite à domicile et lors de son premier repas. C'est grâce à la maîtrise de la douleur que les interventions en ambulatoire sont possibles. De retour à domicile, en cas de problème, l'opéré dispose de numéros de téléphone pour appeler le chirurgien, l'anesthésiste ou l'équipe de garde 24h/24. Il s'agit d'une mesure de précaution car si vous avez été opéré en ambulatoire, c'est que vous ne présentez pas de risque de complication. Le suivi est identique à celui d'une hospitalisation classique. La convalescence à domicile est plus confortable et meilleure. Il est possible de boire et de manger 2 heures après l'anesthésie générale, au lieu d'être à jeun jusqu'au soir, voire le lendemain matin en cas d'hospitalisation classique. Le risque d'infections nosocomiales est 5 fois inférieur en cas d'intervention en ambulatoire. Les opérations en ambulatoire sont plus fréquentes dans le privé (53% des activités contre 22% dans le secteur hospitalier public). Elles se développent aussi davantage en province qu'à Paris…

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Source : Que choisir santé, avril 2008.