Pompe à insuline pour le diabète : finies les piqures à heure fixe !

Diabète de type 1 ou de type 2 ? Quelles différences ?
Les diabétiques ont un taux de sucre dans le sang trop élevé (soit une glycémie supérieure à 1,26 g/l). C'est le cas lorsque l'insuline, hormone chargée de gérer l'utilisation du sucre par les cellules, n'est pas sécrétée en quantité suffisante par le pancréas. On parle alors de diabète insulino-dépendant ou diabète de type 1. C'est le cas pour 10% des diabétiques, soit environ 150.000 Français. Même si l'on peut être atteint de diabète de type 1 à tous les âges, il apparaît le plus souvent durant l'enfance, d'où son autre nom de " diabète juvénile ". Le traitement repose sur l'administration d'insuline (le plus souvent par des injections).
Toutefois, il faut savoir que la très grande majorité des diabétiques (90% des diabétiques), soit quelque 3 millions de Français, sont atteints d'un diabète de type 2 ou non insulino-dépendant (ou " diabète gras "). Cette fois-ci, l'insuline est sécrétée en quantité suffisante, mais elle manque d'efficacité pour réguler le taux de sucre dans le sang (insulino résistance). Le surpoids, la sédentarité et le syndrome métabolique constituent des facteurs de risque. Le traitement repose essentiellement sur un régime alimentaire approprié et sur la prise de médicaments anti diabétiques par voie orale. Les injections d'insuline sont utilisées en dernier recours.
Le diabète au quotidien
Les diabétiques doivent continuellement surveiller leur glycémie afin de la maintenir dans des valeurs moyennes normales et d'éviter les hypoglycémies. Or de nombreuses situations font varier la glycémie, comme les repas et l'activité physique.
En plus de gérer de telles variations, les diabétiques de type 1 doivent aussi veiller à avoir une quantité d'insuline basale. C'est ainsi qu'ils recourent à de fréquentes injections d'insuline, à moins de recourir à la pompe à insuline.
La pompe à insuline, une alternative aux multiples injections quotidiennes d'insuline
Il s'agit d'un petit dispositif électronique (de la taille d'un petit téléphone portable) composé d'une pompe avec réservoir relié à un cathéter que l'on place sous la peau (au niveau de l'abdomen). Porté en permanence, il délivre en continu, 24h sur 24h, de petites quantités d'insuline. On reproduit ainsi le fonctionnement normal de base du pancréas, ce qui permet de maintenir une glycémie normale entre les repas et pendant la nuit.
Le dispositif est mis en place à l'hôpital : le débit de base est programmé par le médecin selon les besoins de chacun puis ajusté pendant la journée d'hospitalisation. Mais il peut être réajusté à tout moment, afin de répondre aux activités, voire en prévision des activités.
Il est également possible d'administrer de petites quantités d'insuline supplémentaires ponctuellement, selon les besoins de la journée (activité physique, goûter, dessert sucré).
En permettant d'adapter instantanément son traitement, ce système offre une réelle liberté. On peut même faire des activités physiques imprévues ou manger un gâteau sans se préoccuper d'avoir son matériel pour se piquer...
Pompe à insuline : avantages et inconvénients
Inconvénients :
Initiation du traitement à l'hôpital.
Formation et maîtrise du fonctionnement technique de la pompe.
Participation active pour réguler le fonctionnement de la pompe.
Port permanent de la pompe, 24h/24 et 7j/7.
Maintien des contrôles glycémiques (3 par jour minimum).
Avantages :
Fini les multipiqûres quotidiennes.
Meilleur équilibre de la glycémie.
Facilité d'adaptation aux activités quotidiennes.
Amélioration de la qualité de vie.
Convient aux adultes et aux jeunes enfants.
Sources
Association française des diabétiques, www.eclairersurlapompe.fr.