Cancer et essais cliniques : les idées fausses qui freinent la participation des patients

Les patients qui participent à un essai clinique, ainsi que leurs proches, témoignent, généralement, d’une expérience positive. Pourtant, seules 15 % des personnes traitées contre le cancer sont intégrées dans les essais cliniques. Peurs, idées fausses et réticences freinent encore la participation des malades.
© Istock

Des idées fausses qui détournent les patients des essais cliniques

Afin de déterminer le niveau de connaissances sur les traitements en cancérologie et l’implication des malades, les laboratoires Lilly ont mené une enquête dénommée PACE (Patient Access and Cancer Care Excellence) dans 6 pays (Allemagne, Italie, Royaume-Uni, Japon, États-Unis, France).

Celle-ci révèle notamment le poids énorme de deux idées reçues.

Les témoins bénéficient eux aussi d’un traitement

43 % des personnes interrogées pensent que le groupe témoin ne reçoit pas de traitement. Ils ne veulent donc pas prendre le risque de perdre la chance d’être traités. Mais c’est totalement faux. Tous les patients atteints d’un cancer bénéficient d’un traitement et ceux du groupe témoin reçoivent le traitement standard.

Les essais cliniques ne sont pas réservés aux cancers incurables

La plupart des malades pensent que les essais cliniques ne s’adressent qu’à des cancers à un stade avancé et dont le traitement standard a échoué. Or là encore, c’est faux. Des essais cliniques sont proposés à tous les stades de la maladie.

Ces deux grandes craintes sont à combattre car elles empêchent le passage à l’acte. En effet, « 74 % des personnes interrogées déclarent que si elles étaient atteintes d’un cancer, elles participeraient à une étude clinique dans l’espoir de recevoir un traitement qui prolongerait leur espérance de vie » ou pour « permettre d’aider les futurs patients ».

Cette enquête révèle également que 73 % des patients n’ont jamais abordé le sujet avec leur médecin.

Autres arguments en faveur de la participation à un essai clinique

« Laqualité de la prise en charge des patients inclus dans des essais cliniques est souvent meilleure que celle des patients non inclus ». En effet, « les médecins doivent prendre le temps d’informer leurs patients sur les essais cliniques et leurs bénéfices pour faciliter la participation des patients aux choix thérapeutiques qui les concernent ». C’est ainsi qu’une fois inclus dans un essai clinique, ils se sentent privilégiés, car ils ont reçu une plus grande attention de la part des médecins et du personnel soignant.

Tout doit donc être fait pour dédramatiser les essais cliniques auprès des patients. Il est indispensable de leur expliquer leur déroulement, leur intérêt, voire leurs contraintes de façon concrète et de mettre fin à cette idée de « patient-cobaye »…

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Source : Dossier de presse Lilly, 28 novembre 2014.