Cancer du col de l’utérus : le dépistage généralisé à toutes les femmes est lancé

Le dépistage organisé du cancer du col de l’utérus est lancé pour toutes les Françaises âgées de 25 à 65 ans. Cette mesure vise à réduire le nombre de cas de ce cancer qui touche 3 000 femmes par an en France.
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Le dépistage organisé du cancer du col de l’utérus est lancé. La Société Française de Colposcopie et de Pathologie Cervico-Vaginale (SFCPCV) a annoncé lors d’une conférence de presse le 10 janvier 2019 que ce dépistage, prévu dans le cadre du plan cancer 2014-2019, serait effectif cet année pour les 17 millions de Françaises âgées de 25 à 65 ans.

90% des cancers du col de l’utérus évitables avec un dépistage régulier

En pratique, toutes ces femmes recevront dans les semaines à venir un courrier les invitant à réaliser un dépistage tous les trois ans, après les deux premiers tests effectués à un an d’intervalle. Le dépistage consiste en un frottis cervico-vaginal réalisé par un médecin, un gynécologue ou une sage-femme et sera pris en charge intégralement par la Sécurité sociale.
La mise en place de ce dépistage organisé vise surtout à mieux prendre en charge les femmes qui effectuent un dépistage insuffisant, réalisé moins souvent qu'un dépistage tous les trois ans. En effet, seulement six femmes sur 10 réalisent des frottis de dépistage réguliers, alors même que l’Institut national de cancer (Inca) estime que "90% des cancers du col de l’utérus pourraient être évités avec un test de dépistage réalisé tous les 3 ans". Une perte de chance importante que souhaite donc corriger le dépistage organisé. 

Les premières femmes qui recevront les courriers les invitant à réaliser un frottis seront donc les femmes n’ayant jamais réalisé de frottis mais aussi les femmes de plus de 50 ans. Car, contrairement aux idées-reçues, l’arrivée de la ménopause  ne protège pas contre le cancer du col de l’utérus et ne dispense donc pas des examens de dépistage.

Dépistage et vaccin anti HPV

Le cancer du col de l’utérus représente la 12e cause de cancer en France, avec environ 3 000 nouveaux cas et 1 100 décès par an. Il constitue la 10e cause de mortalité par cancer chez la femme en France, avec une survie nette à cinq qui s’est récemment dégradée malgré un dépistage qui touche 60% des femmes concernées et la détection de 30 000 lésions précancéreuses. Ces lésions surviennent 10 à 15 ans avant le stade de cancer. Plus elles sont prises en charge précocément, plus les chances de survie seront donc élevées.
Outre le dépistage régulier la vaccination contre le papillomavirus humain (ou HPV), virus sexuellement transmissible facteur de risque du cancer du col de l’utérus permet également de diminuer l’incidence de cette maladie. Ainsi, "le cancer du col de l’utérus est une maladie évitable par la vaccination anti-HPV et par le dépistage qui permet de détecter des lésions précancéreuses et de les traiter avant qu’elles ne se transforment en cancer " rappelle Santé Publique France sur son site internet.

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Source : Prévention du cancer du col de l’utérus à l’heure du dépistage organisé, Société Française de Colposcopie et de Pathologie Cervico-Vaginale (SFCPCV), 10 janvier 2019 
Cancer du col de l’utérus : un nouveau programme de dépistage, Institut national du cancer (Inca), mis à jour le 5 octobre 2018 
Cancer du col de l’utérus, Santé Publique France, mis à jour le 12 avril 2018