Cancer du côlon : comment se faire dépister ?
Sommaire

Le point sur les examens de dépistage du cancer colorectal

Le test Hémoccult

Le test Hémoccult II repose sur une recherche de traces de sang dans les selles, signe d'une lésion suspecte, d'un polype ou d'un cancer.

Il est à réaliser chez soi : prélèvement d’un petit échantillon de selles, sur trois selles consécutives, à envoyer par la poste au centre de lecture agréé pour le dépistage. Tout le matériel nécessaire est fourni dans un kit, à retirer auprès de son médecin traitant lors d'une consultation. Tous les patients concernés sont personnellement invités par courrier à suivre cette démarche. Le test Hémoccult II est pris en charge à 100% par l’Assurance maladie.  

  • En cas de test négatif (98 % des cas), la personne est invitée à renouveler le test deux ans plus tard, jusqu’à l’âge de 74 ans.
  • En cas de test positif (environ 3 % des patients), une coloscopie est réalisée.
    Si cet examen est normal, une simple surveillance est mise en place, avec un nouveau test Hémoccult dans les 5 ans.

A savoir : le test Hémoccult a actuellement une fiabilité de 50 %, mais qui pourra très bientôt être améliorée avec l’arrivée très prochaine des tests immunologiques, qui présentent aussi l’avantage de ne nécessiter qu’un seul prélèvement de selles.

La coloscopie

La coloscopie peut permettre d’identifier un adénome ou un cancer du côlon (adénocarcinome). Outre son utilité pour le diagnostic, la coloscopie peut aussi être thérapeutique, c’est-à-dire que l’on peut en même temps faire un prélèvement dans le but de caractériser plus précisément la lésion ou encore de procéder à une ablation de la lésion. 

La coloscopie n’est recommandée en première intention par les autorités de santé qu’aux patients à risque élevé.  

La coloscopie virtuelle

Plus récent, cet examen permet d’identifier des lésions de plus de 10 mm avec une grande sensibilité. Mais la coloscopie virtuelle nécessite de faire un 2e examen colique pour avoir un diagnostic formel des lésions. C’est notamment pourquoi la Haute autorité de santé (HAS) recommande de ne pas faire cet examen en première intention chez des patients à risque moyen, et donc dans le cadre du dépistage organisé, mais seulement en cas de coloscopie classique infructueuse.

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Source : Haute autorité de santé (HAS), dépistage du cancer colorectal, www.has-sante.fr.
Ministère de la santé, www.social-sante.gouv.fr.
Medscape, Intervention du Dr Romain Coriat, Gastro-entérologue, Hôpital Cochin, Paris, www.medscape.fr/features/en-pratique/33000028?nlid=52383_2401.
Assurance maladie, www.ameli.fr/assures/prevention-sante/le-depistage-du-cancer-colorectal.php- http://www.association-france-colon.fr/fr/colon/cancer-colorectal.
Ministère de la santé, http://www.social-sante.gouv.fr/actualite-presse,42/communiques,2322/depistage-organise-du-cancer,16984.html.