Les 3 grandes maladies de la prostate
Les hommes et leur prostate
Pour un homme, il est important de connaître les trois grandes maladies qui peuvent affecter la prostate. Les retards de diagnostic sont dangereux, alors que les traitements médicaux et chirurgicaux existants sont efficaces. Les symptômes, les dépistages, les traitements et leurs conséquences doivent être connus de tous. La prostate est perçue par les hommes comme un symbole de virilité. Tout problème de prostate est vécu comme un déclin de la jeunesse, de la séduction, de la sexualité, de vigueur, de puissance et de fertilité. Ils croient que les troubles urinaires annoncent un cancer de la prostate et que le seul traitement consiste en l'ablation de la prostate et signe la fin de la vie sexuelle. Face à de telles idées fausses, on comprend effectivement pourquoi les hommes redoutent une consultation...
L'hypertrophie bénigne de la prostate ou adénome de la prostate
Entre 50 et 75 % des hommes de plus de 50 ans, et la quasi-totalité des hommes de plus de 80 ans sont concernés par l'hypertrophie bénigne de la prostate ou adénome de la prostate. Elle se manifeste par des troubles urinaires plus ou moins sévères (gêne à l'écoulement des urines et troubles mictionnels). Le diagnostic de l'adénome de la prostate est à réaliser au cas par cas : bandelette urinaire, ECBU, toucher rectal, évaluation de la gêne et du retentissement dans la vie quotidienne, dosage du PSA, échographie et débimétrie. Les traitements sont médicamenteux ou chirurgicaux. Le seul risque d'effet secondaire sexuel de la chirurgie concerne l'éjaculation rétrograde et donc la fertilité.
La prostatite
La prostatite affecte les hommes de tous âges, avec une fréquence élevée chez les jeunes de 30 à 40 ans. La prostatite aiguë est généralement due à une infection bactérienne, dont les premiers signes correspondent à des troubles urinaires. La prostatite chronique est due à une inflammation importante de la prostate, résultant le plus souvent d'une prostatite aiguë insuffisamment soignée et récidivante. Les symptômes sont divers : douleurs inguinales, périnéales, testiculaires ou scrotales, troubles urinaires irritatifs ou obstructifs, impuissance ou douleur lors de l'éjaculation. En revanche, et à l'inverse de la prostatite aiguë, pas de fièvre ni d'altération de l'état de santé général. Le diagnostic repose sur le touché rectal et un ECBU (examen bactériologique des urines). Le traitement comprend un antibiotique et des anti-inflammatoires. Une prostatite non traitée risque d'évoluer vers des complications.
Le cancer de la prostate
Avec 71.000 nouveaux cas et 9.200 décès en 2011, il s’agit du cancer le plus fréquent chez l’homme.
Ce cancer a la caractéristique d’évoluer très lentement durant des années sans symptôme. Sinon, les signes mettant sur la piste d’un cancer de la prostate sont essentiellement des troubles urinaires (mictions fréquentes, difficulté à uriner…) et la présence de sang dans les urines.
En l’absence de dépistage organisé, le dépistage de ce cancer repose sur un programme personnalisé à établir avec son médecin, au cas par cas, selon vos propres facteurs de risque et selon votre choix éclairé. Ce dépistage repose sur un toucher rectal et un dosage des PSA (antigènes prostatiques spécifiques).
Selon la taille et le degré de la tumeur, une simple surveillance peut être proposée, sinon une prostatectomie ou encore une chimiothérapie. Attention, les traitements pouvant entraîner des exposer à des complications (dysfonctionnement érectile, incontinence urinaire), la décision doit être prise après avoir pesé soigneusement les avantages et les inconvénients.