Troubles bipolaires : conseils aux malades

Si chacun vit ses troubles bipolaires d'une façon très différente selon son histoire personnelle, son milieu familial, socioprofessionnel, culturel, il existe cependant des vécus communs qui peuvent être échangés. Les malades attendent entre 5 et 10 ans avant que le diagnostic de troubles bipolaires ne soit posé. Des années de "mal vivre" les ont amenés à consulter, notamment lors des phases dépressives, de nombreux médecins dans l'espoir, toujours déçu à long terme, de vivre normalement. Il est important de bien connaître la maladie pour l'accepter et «vivre avec».
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Accepter la maladie et le traitement des troubles bipolaires

S'il est normal d'avoir besoin de confirmer le diagnostic par plusieurs spécialistes, il serait illusoire d'essayer de le nier. Les troubles bipolaires sont une des maladies psychiatriques les plus organiques (au sens de perturbations neurochimiques du cerveau). Le recours au psychiatre est donc incontournable.

Certains malades se contentent du diagnostic initial et suivent les traitements, d'autres sont demandeurs d'informations détaillées sur leur maladie. Dans tous les cas, le médecin est l'interlocuteur idéal pour parler des effets indésirables, des difficultés rencontrées, des réticences par rapport à tel ou tel type de traitement ou de l'absence de résultats. Les malades des troubles bipolaires peuvent également se renseigner auprès d'associations.

Il faut veiller à maintenir l'alliance thérapeutique établi avec son médecin malgré les effets indésirables des médicaments (il n'y a pas de médicaments sans effets indésirables), malgré l'absence d'amélioration rapide (il faut souvent plusieurs mois pour ressentir enfin les effets bénéfiques du traitement), malgré les changements de traitement (il n'existe aucun traitement efficace chez tous les malades).

Il est en outre important de suivre son traitement. Tous les traitements arrêtés car «on va mieux» peuvent entraîner des récidives qui laissent toujours des nouvelles séquelles.

Apprendre à se connaître et à reconnaître ses cycles d'humeur

  • S'observer soi-même : retracer son histoire en repérant les phases maniaques, les phases dépressives, les intervalles libres.
  • Se remémorer les conséquences néfastes des épisodes maniaques, la souffrance des phases dépressives.
  • Établir une description de soi et de son comportement pendant les phases d'intervalle libre et qui sera pris comme étalon de sa "normalité".
  • Analyser les faits qui ont pu provoquer les virages maniaques ou dépressifs.
  • Mettre en place des "clignotants d'alarme" personnels qui seront le signal de l'apparition d'une nouvelle phase.
  • Se fixer des objectifs simples, modestes mais précis de ce qu'il faut faire ou éviter.
  • Demander l'aide de l'entourage et du médecin pour établir ce bilan et s'assurer de leur aide active dans certaines conditions.

Une fois les symptômes des troubles bipolaires repérés, il faut apprendre à les reconnaître pour éviter que la maladie ne prenne le dessus. A chaque changement d'état qui pourrait devenir critique, il convient d'aller voir son médecin pour augmenter ou diminuer les posologies du traitement car le dosage peut s'adapter en fonction des fluctuations de l'humeur. Il faut par ailleurs être vigilant face à certains dysfonctionnements tels que le perte du sommeil ou de l'appétit.

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Source : Institut Lilly