Vous êtes diabétique ou hypertendu ? Testez votre microalbuminurie !

L’hypertension et le diabète abîment les reins
L'hypertension artérielle et le diabète sont souvent associés.
Globalement, l'hypertension est deux fois plus fréquente chez les diabétiques. Or ces deux affections conjuguent leur agressivité sur les reins. Classiquement, la présence de protéines dans les urines, ou protéinurie, signale une atteinte rénale déjà évoluée.
La mesure de la microalbuminurie est particulièrement intéressante car elle permet de signaler cette atteinte à un stade plus précoce et surtout à un stade réversible. Mais de plus, elle reflète l'augmentation du risque cardiovasculaire.
La microalbuminurie témoigne du risque cardiovasculaire
Chez le diabétique, la présence d'une microalbuminurie multiplie par deux à quatre le risque de survenue d'un évènement cardiovasculaire. Et le risque d'accident vasculaire cérébral est multiplié par trois ou quatre.
Chez les hypertendus modérés, qu'ils soient diabétiques ou non, la présence d'une microalbuminurie accroît d'un facteur trois le risque de cardiopathie ischémique.
Face à ces données, la Société européenne d'hypertension recommande de considérer la microalbuminurie comme un marqueur fiable et indépendant du risque cardiovasculaire, tant chez le diabétique que chez l'hypertendu.
En cas d'anomalie, une adaptation de la prise en charge permet de diminuer les risques cardiovasculaires des patients et de ralentir la progression de l'insuffisance rénale.
La mesure de la microalbuminurie en pratique
En pratique, le médecin mesure une fois par an la microalbuminurie, si le test par la bandelette urinaire standard est négatif.
Cette mesure peut se faire :
- sur un échantillon urinaire au hasard (exprimé en rapport de concentration albumine/créatinine ; pathologique si supérieure à 30mg/g),
- sur les urines de la nuit (pathologique si supérieure à 20µg/mn),
- sur les urines des 24 h (pathologique si supérieure à 30 mg/24 h).
Le résultat sera considéré comme pathologique s'il est confirmé à deux reprises.
Une microalbuminurie et/ou une protéinurie confirmées devront être quantifiées sur les urines des 24 h.
Sources
Le Quotidien du médecin, n°7811, septembre 2005.