Verrues : efficacité d'un dérivé du lait dénommé Hamlet

Publié par Dr Philippe Presles
le 7/07/2004
Maj le
2 minutes
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Istock
Le traitement des verrues reste aujourd'hui insatisfaisant. Parallèlement, ces infections cutanées posent un véritable problème chez les sujets immunodéprimés. L'application d'un dérivé du lait de femme vient de montrer une réelle efficacité.

Les personnes qui présentent des verrues se voient proposer des traitements très variés, lesquels n'ont qu'une efficacité limitée. Si ces infections cutanées par papillomavirus n'ont généralement pas de répercussions importantes, elles posent en revanche un gros problème chez les sujets immunodéprimés. En effet, près de 90% des personnes ayant subi une greffe d'organe et traitées par immunodépresseurs, présentent des verrues au niveau des mains et des pieds, lesquelles sont particulièrement résistantes à tous les traitements actuellement disponibles.

C'est pourquoi, les résultats d'une équipe de chercheurs suédois sont particulièrement intéressants. Cette étude a porté sur l'efficacité d'un dérivé du lait humain intitulé Hamlet (Human Alpha Lactalbumin Made Lethal to Tumor Cells). Ce produit a été appliqué sur la peau durant trois semaines, sous protection d'un pansement, chez 20 patients présentant des verrues résistantes aux traitements habituels, dont 5 étaient immunodéprimés.Au terme de cette étude menée contre un placebo, les patients ayant reçu le dérivé du lait ont vu une diminution de 75% du volume de leurs lésions, contre 3% avec le placebo. Deux ans plus tard, cet effet chez les patients ayant poursuivi ce traitement a atteint les 83%. L'efficacité a été similaire que les patients soient immunodéprimés ou non.

Sources

New England Medicine, 350 (26) : 2639-40 et 2663-73, 24 juin 2004.

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