La vaccination contre les papillomavirus est-elle la solution contre le cancer du col ? 

Les infections à papillomavirus humains (HPV) sont dues à ces virus très courants qui se transmettent par simple contact cutaneo-muqueux au cours des relations sexuelles. Une exposition récurrente et persistante à ces virus peut entrainer la survenue d’un cancer du col de l’utérus : parmi les 20 HPV oncogènes, 2 sont responsables de 70% des cancers du col. Si la vaccination présente une efficacité réelle  sur les infections à HPV et leurs conséquences, la couverture vaccinale est en baisse depuis 2010 et est tombée à 14% chez les jeunes filles de moins de 16 ans.

La vaccination contre les papillomavirus pour prévenir le cancer du col de l'utérus : pourquoi ?

  • L’infection à papillomavirus humain est une infection banale qui peut avoir des conséquences dramatiques sur la santé : cancer du col, cancers ano-génitaux
  • C’est une infection très fréquente : au moins 80% des hommes et des femmes âgés de 50 ans ont été infectés par ces virus, le plus souvent au début de leur vie sexuelle. Le virus est inapparent et s’élimine naturellement entre un et deux ans.
  • La persistance d’une infection par les HPV oncogènes sera responsable d’une lésion précancéreuse qui peut évoluer vers un cancer invasif du col en cinq à dix ans ;
  • La transmission du virus se fait par contact sexuel entre la peau et la muqueuse, avec ou sans pénétration.
  • Le préservatif ne protège que partiellement de la contamination par les HPV ;
  • En France, le cancer du col de l’utérus lié aux HPV représente à lui seul environ 3000 cas annuel pour 1100 décès.
  • Il existe d’autres risques de cancer liés aux HPV : les cancers ano-génitaux, qui ne font l’objet d’aucun dépistage systématique.
  • La vaccination contre les HPV est un complément idéal et dont l’efficacité est prouvée du dépistage par frottis du col utérin chez toutes les femmes entre 25 et 65 ans, qu’elles aient été vaccinées ou non.
  • Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) confirme l’efficacité réelle du vaccin sur la prévalence des infections à HPV, sur l’incidence des condylomes (verrues) et sur l’incidence des lésions-précancéreuses.
  • Les données de pharmacovigilance disponibles, avec un recul de dix années, ne permettent pas de retenir un lien de causalité entre cette vaccination des adolescentes et les événements indésirables graves comme la sclérose en plaque et autres maladies auto-immunes, une croyance répandue en France tout à fait injustifiée : le HCSP rappelle que de toute façon les maladies auto-immunes se révèlent avec une fréquence significative à l’adolescence.

La vaccination contre les HPV en pratique

  • La vaccination contre les HPV est proposée aux filles entre 11 ans et 14 ans en 2 doses espacées de 6 mois ;
  • La vaccination de rattrapage est proposée jusqu’à 19 ans révolus avec un schéma en 3 doses ;
  • Des frottis de dépistage doivent être réalisés régulièrement chez toutes les femmes, vaccinées ou non.
  • Il n’y a pas de contre-indication en dehors d’allergies très rares connues aux composants du vaccin ;
  • Dans la très grande majorité des cas, il n’y a pas d’effet secondaire après la vaccination contre les HPV, sauf parfois une légère douleur ou une rougeur au point de piqûre sans gravité. Il n’y a aucun lien démontré scientifiquement entre cette vaccination et la survenue de maladies auto-immunes.
  • Le vaccin est remboursé à 65% par l’Assurance Maladie sur ordonnance du médecin ou de la sage-femme. Le complément est remboursé par les mutuelles. Pour les bénéficiaires de la CMUc, il n’y a pas d’avance de frais.
  • La vaccination est pratiquée par les médecins, les sages-femmes et les infirmières.
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Source : - www.vaccination-info-service.fr
- Conférence de presse du Laboratoire MSD Vaccins, www.msd-france.com, mardi 20 juin. Avec le Dr Rima de Sahb, directeur de la santé publique et des nouveaux produits MSD France; Dr Hélène Borne, gynécologue; Pr Jean Lévêque, gynécologue-obstétricien et chirurgien en oncologie gynécologique et mammaire; Pr Luc Martinez, vice-président de la Société Française de Médecine générale.
-Comité d’orientation de la concertation citoyenne sur la vaccination, rapport du 30 novembre 2016 ;
-Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP)
-Haute Autorité de santé (HAS)