Une femme de 61 ans a donné naissance à sa… petite-fille aux Etats-Unis

Une sexagénaire américaine a donné naissance à sa propre petite-fille. Elle avait en effet accepté de porter le bébé du couple formé par son fils et son compagnon. Le bébé, Uma Louise est né il y a quelques jours et se porte bien.
© Adobe Stock

Selon le média britannique The independant, Cecile Eledge connaissait le désir d’enfant de son fils, Matthew Eledge et de son compagnon Eliott. Cette future grand-mère alors ménopausée depuis dix ans, s’est donc immédiatement proposée en tant que mère porteuse. “Si tu veux que je sois ta mère porteuse, je le ferai sans hésiter.” C’est avec ces mots que l’américaine sexagénaire, de 61 ans, a proposé à son propre fils de porter le futur enfant de ce dernier.

Pourquoi les médecins ont-ils donné leur accord ?

Certes, elle n’était pas certaine d’y arriver. Son fils et son compagnon avaient des doutes. Ils ont même évoqué la question avec les différents endocrinologues qu’ils ont rencontrés. Mais après de nombreux tests médicaux, et malgré l’âge avancé de la mère porteuse, les médecins ont donné leur accord.

La fécondation in vitro a-t-elle été plus complexe ?

La petite fille est venue au monde grâce aux gamètes de Matthew et à la sœur de son conjoint, Léa Dougherty. Deux ans de préparation ont été nécessaires. Mais la fécondation in vitro a fonctionné dès le premier essai. « Tout s’est passé sans encombre », s’est félicité Elliot, interviewé par le site d’information américaine BuzzFeed News.

La grand-mère a été particulièrement prudente

De son côté Cécile Eledge a expliqué à USA Today, avoir été très prudente durant la grossesse, bien plus qu’elle ne l’avait été pour ses enfants à elle. Elle a même fait une croix sur le café. Et… 9 mois plus tard, le lundi 25 mars, au Nebraska Medical Center, Cecile Eledge a mis au monde sa propre petite-fille... à la plus grande joie de ses deux papas.

Une GPA à 37 700 euros

Cette gestation pour autrui (GPA), n’aurait cependant pas été envisageable en France. La pratique est légale aux Etats-Unis mais interdite dans l’hexagone. Elle a par ailleurs eu un coût important pour les deux pères : 40 000 dollars soit 35 700 €. Un coût pourtant amoindri grâce à la famille des deux hommes. « Ça n’aurait pas pu être moins cher », a expliqué Matthew. Car limiter la GPA au sein même de la famille a permis d’éviter les frais demandés par une mère porteuse extérieure, mais aussi d’acheter des ovocytes. En effet, aux Etats-Unis, il faut compter entre 100 000 et 170 000 euros pour une GPA.

Une grossesse à risques

"Il est important que les gens sachent que toutes les femmes de 60 ans ne sont pas suffisamment en bonne santé pour être mère porteuse, a précisé le Dr Doherty, médecin du couple et de leur mère porteuse. Il y a probablement une poignée de personnes qui en sont capables aux Etats-Unis". Une grossesse tardive, au-delà de 45 ans, présente de nombreux risques notamment pour la femme qui accouche. Le système cardio-vasculaire est très sollicité pendant la grossesse. Le volume sanguin et le rythme cardiaque augmentent, d’où des complications potentielles pour la mère et le bébé.

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