Un nouvel anticorps pourrait cibler certains cancers du sein

Le cancer du sein est le cancer le plus mortel chez la femme, 12 000 décès environ liés à la maladie sont recensés chaque année en France. Il représente 33 % des cas de cancer chez la femme.
Comme l’explique la Fondation pour la Recherche Médicale, le sein est un organe composé de plusieurs lobes glandulaires, responsables de la production de lait. Chaque lobe est relié à un canal lactifère qui l’amène jusqu’au mamelon. Ces lobes glandulaires sont entourés de tissu adipeux (graisse) et de vaisseaux sanguins et lymphatiques. Ce sont les vaisseaux lymphatiques qui conduisent la lymphe au niveau des ganglions axillaires, situés sous le bras. Ces ganglions, sortes de réservoirs de cellules immunitaires, peuvent parfois être atteints par les cellules tumorales. C'est alors que l'on parle de cancer du sein.
Cancer du sein : il en existe plusieurs types
Selon la localisation des tumeurs et leur extension, on peut avoir affaire à plusieurs types de cancer du sein.
Le cancer du sein le plus répandu est l’adénocarcinome, il représente 95 % des cas.
Ce type de cancer se développe généralement à partir des cellules des canaux, on parle de cancer canalaire. Ici, il s’agit d’une forme de cancer du sein précoce puisque les tumeurs ne se sont pas propagées aux tissus mammaires voisins. Ce type de cancer représente 85 % des cas.
Plus rarement, le cancer du sein adénocarcinome peut se développer à partir des cellules des lobules, on parle de cancer lobulaire. Bien qu’il soit rare que cette forme se transforme en un cancer invasif, il peut être lié à un risque accru de développer un cancer du sein infiltrant. Ce type de cancer représente 10 à 15 % des cas de cancer du sein.
D’autres formes bien plus rares de cancer du sein peuvent se développer comme le cancer inflammatoire du sein ou le cancer du sein de type basal.
Cancer du sein : plusieurs traitements sont possibles
Il existe plusieurs types de traitement pour soigner un cancer du sein. Ce traitement est défini en fonction de plusieurs paramètres tels que listés sur le site de l’Institut National du cancer :
- Le type de cancer dont vous êtes atteinte et de l'endroit où il est situé dans le sein ;
- Son caractère unifocal (un foyer cancéreux) ou multifocal (plusieurs foyers cancéreux) ;
- Son stade au moment du diagnostic ;
- Son grade ;
- Son statut des récepteurs hormonaux ou de HER2 ;
- Ses éventuelles contre-indications aux traitements ;
- Votre état de santé général, de votre âge, de vos antécédents personnels médicaux et chirurgicaux et de vos antécédents familiaux ;
- Votre avis et de vos préférences.
On peut ensuite avoir recours à de la chirurgie, de la radiothérapie, de l'hormonothérapie, de la chimiothérapie et des thérapies ciblées.
Ainsi, ces traitements répondent à plusieurs objectifs comme la suppression de la tumeur ou des métastases lorsqu’ils sont localisés, la réduction du risque de récidive, le ralentissement du développement de la tumeur ou des métastases, et l’amélioration du confort et la qualité de vie de la personne malade, en traitant symptômes engendrés par la maladie.
Cancer du sein : ce nouvel anticorps pourrait être un espoir dans le traitement de certaines formes de la maladie
Dans une étude publiée dans la revue Genes & Development, des chercheurs ont annoncé avoir développé un anticorps pouvant stopper l’action d’une enzyme responsable de la propagation de certains types de cancer du sein.
« Pour arrêter l'activité PTPRD (l’enzyme dont il est question ici), l'étudiant diplômé Zhe Qian a conçu un nouveau type de bloqueur PTP. L’étudiant a conçu son anticorps pour qu'il s'accroche simultanément à deux molécules de PTPRD provenant de l'extérieur d'une cellule. Lorsque l'anticorps se lie à sa cible, il rassemble des paires de protéines PTPRD dans une configuration inactive. Cela empêche non seulement le PTPRD de fonctionner, mais conduit également à la destruction de la protéine. L’équipe a montré qu’une fois que cela se produit, les cellules cancéreuses du sein qui se développent en laboratoire deviennent moins invasives » explique le communiqué publié suite à l’étude.
Cette découverte pourrait grandement contribuer aux recherches actuellement en cours afin d’améliorer les traitements proposés pour le cancer du sein.
Sources
https://www.frm.org/recherches-cancers/cancer-du-sein/focus-cancer-sein
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/cancer-sein/comprendre-cancer-sein
https://www.cbcn.ca/fr/types-and-subtypes
https://rubanrose.org/minformer/a-propos-du-cancer-du-sein/types-cancer-du-sein/
https://medicalxpress.com/news/2023-10-antibody-breast-cancers.html