Un nouveau traitement pour l'hépatite B et toujours plus de vigilance

Virus de l'hépatite B
Savez-vous que 350 millions de personnes sont contaminées dans le monde par le virus de l'hépatite B qui est responsable de plus d'un million de morts chaque anxnée par cirrhose ou cancer du foie ? Savez-vous que cette affection peut évoluer pendant une dizaine d'années de manière silencieuse et être découverte trop tard ? Savez-vous encore que son traitement n'est pas au point et qu'il ne permet de sauver qu'une partie des malades ?
Vaccination contre l'hépatite B
Quand on voit ces chiffres, on se demande comment on a pu interrompre le programme vaccinal en France, programme qui aurait permis de mettre à l'abri la plus grande partie de notre jeunesse. Certes, on vaccine toujours les bébés, mais de manière non systématique, tout en laissant les adolescents non vaccinés exposés aux risques d'hépatites qui sont réels puisqu'en France aussi, 1% de la population est contaminée par un virus de l'hépatite B ou de l'hépatite C.Rappelons donc que la prévention des hépatites B passe par la vaccination qui est très efficace et par l'usage des préservatifs. A l'instar du sida, il faut aussi éviter les contacts sanguins, que ce soit par le partage de seringue en cas de toxicomanie ou de rasoir, brosse à dents ou coupe-ongle dans la vie de tous les jours. Le piercing n'échappe pas à la règle
Un nouveau antiviral contre l'hépatite B
Dans ce tableau sombre l'annonce d'un nouveau traitement est une nouvelle vraiment bonne. Il s'agit de l'encétavir qui s'est révélé nettement plus efficace que le traitement actuel à base de lamivudine. Concrètement, le génome du virus devenait indétectable chez 67% des malades atteints d'hépatite sous encétavir contre 36% chez ceux sous lamivudine. Dans une autre étude, l'ADN viral devenait indétectable chez 90% des patients sous encétavir contre 72% sous lamivudine. Autre point positif : un très faible taux de résistance virale à l'encétavir a été observée.Cette bonne nouvelle a une conséquence pratique : cela vaut vraiment le coup de se faire diagnostiquer. En cas de doute, il faut faire une prise de sang, c'est-à-dire en cas de fatigue inexpliquée prolongée, ou en cas d'exposition au risque.Mais il faut savoir que ce traitement doit se prendre à vie la plupart du temps, car à son arrêt, le virus de l'hépatite B reprend sa prolifération On peut l'arrêter dans quelques rares cas, quand les antigènes disparaissent complètement.En conclusion : vive la prévention, à savoir la vaccination et l'usage des préservatifs !