La tuberculose oubliée d'une lycéenne

Une jeune lycéenne, hospitalisée pour tuberculose avancée a visiblement été victime d'un dysfonctionnement des services de soins. Dépistée par la médecine scolaire il y a deux ans, avec de surcroît une radiographie anormale des poumons, elle n'a jamais été prise en charge.

Dépistée par les services de soins scolaires en janvier 1999 et présentant une radiographie des poumons anormale, cette jeune fille de 18 ans aurait dû être prise en charge. Ayant continué à aller au lycée pendant deux ans sans aucun traitement, elle risque d'avoir contaminé d'autres élèves. Il s'agit ici d'une « faille » du service de santé. La famille n'aurait pas compris la gravité de la situation, l'infirmière scolaire n'aurait pas vérifié auprès de la lycéenne si les dispositions nécessaires avaient été prises, le médecin familial n'aurait pas été avisé. Le radiologue n'aurait pas transmis les données, etc. Visiblement beaucoup de questions sans réponse devant un grand quiproquo.

Une maladie oubliée

Rappelons que la vaccination contre la tuberculose, grâce au BCG, est obligatoire. Elle protège à 80% contre les formes néonatales et contre une évolution vers des formes graves. Par ailleurs, le fait que cette fille soit d'origine vietnamienne, un pays à forte incidence de tuberculose, aurait dû être un signe d'alerte supplémentaire. Il s'agit pourtant en France d'une maladie a déclaration obligatoire.Il semblerait que cette histoire souligne la simple évidence d'une maladie oubliée, car devenue rare dans notre pays.

La morale de l'histoire : n'oubliez pas vos vaccinations !

Même si les vaccins ne sont pas efficaces à 100%, même si une maladie semble éradiquée, il est essentiel de se faire vacciner et ceci dès le plus jeune âge, sans oublier ensuite la régularité des rappels. N'oubliez pas qu'une maladie qui disparaît ou qui resurgit est l'affaire de tous !

Pour se rassurer sur la santé de cette jeune fille, sachez que cette maladie se traite efficacement par une association de quatre antibiotiques, avec une contagiosité qui devient nulle au bout d'environ deux semaines.

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Source : Le Figaro, jeudi 28 décembre 2000.