La transfusion sanguine : pensez à donner votre sang !
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Quand faut-il transfuser ?

Au cours de certaines maladies, comme les leucémies, les cancers, les aplasies médullaires (arrêt de fabrication des cellules sanguines par la moelle osseuse), lors d'hémorragies importantes ou au cours d'interventions chirurgicales, le taux de globules rouges ou de plaquettes peut diminuer de façon importante et exposer le malade à des complications cardiaques, respiratoires ou hémorragiques. La transfusion est alors indiquée pour maintenir un taux correct de cellules sanguines.La transfusion de protéines du plasma a des indications bien précises:- l'albumine dans le traitement des hémorragies, d'un état de choc, de brûlures étendues, de certaines maladies du rein ou du foie.- les facteurs de coagulation dans le traitement de l'hémophilie: il s'agit d'un déficit génétique qui prive le sujet atteint d'un facteur de coagulation sanguine, entraînant une coagulation insuffisante, parfois même quasi inexistante. On traite ce déficit par l'injection du facteur de coagulation manquant, l'inconvénient étant de devoir subir à vie des transfusions, avec les risques que cela comporte (infectieux, immunitaires, ...).

Y a t-il encore des risques aujourd'hui à être transfusé ?

Les quelques 2 millions et demi de dons recueillis chaque année sont contrôlés, selon des normes rigoureuses de sécurité et de qualité. Les donneurs sont sélectionnés après un interrogatoire et éventuellement un examen clinique, à la recherche d'un facteur de risque de maladie infectieuse transmissible. Des tests de dépistage sont effectués sur chaque don: recherche d'anticorps irréguliers, sérologies de la syphillis, du VIH ou virus du sida, des hépatites B et C ainsi que le dosage des enzymes du foie. Le sang collecté subit alors un processus d'élimination et d'inactivation des virus par des méthodes de chauffage notamment.Ainsi, les risques résiduels de contamination sont de plus en plus réduits au fur et à mesure de l'avancée des connaissances et des progrès techniques. Ces risques sont aujourd'hui de 1/1 600 000 pour le virus du sida, de 1/180 000 pour le virus de l'hépatite B et de 1/400 000 pour le virus de l'hépatite C.Sachez aussi que les personnes transfusées sont étroitement surveillées afin de dépister le plus tôt possible une éventuelle complication. Votre médecin vous proposera donc de pratiquer des tests de dépistage (virus du sida et de l'hépatite C) avant et 3 mois après une transfusion.

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Source : La transfusion sanguine. Ph. Rouger. PUF Que sais-je La transfusion sanguine. J.C. Sournia, J. Ruffie. Fayard