Toux du matin : arrêt du tabac impératif !

La bronchite chronique obstructive ou bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO)
La bronchite chronique obstructive est une inflammation des bronches qui se caractérise par une augmentation des sécrétions bronchiques.
Ces bronchites obstructive s sont considérées comme chroniques dès lors que les périodes de toux et d'expectoration durent trois mois consécutifs et/ou récidivent sur une période de deux ans. Elle touche chaque année 3,5 millions de Français et des milliers meurent de ses complications.
Contrairement à la bronchite aiguë, plus banale, la bronchite chronique obstructive ne doit rien aux agents infectieux (virus, bactéries) mais est imputable dans la très grande majorité des cas au tabac, voire à d'autres polluants atmosphériques ayant une action irritante sur les bronches.
Quels sont les risques à moyen et à long terme de la bronchite chronique obstructive ?
La probabilité de contracter une bronchite chronique obstructive est relativement faible pour la population globale (8%) alors qu'elle est au contraire très élevée chez les personnes fumant plus de 20 cigarettes par jour (50%).
La BPCO doit être prise très au sérieux car petit à petit les bronches s'obstruent et se fragilisent. Cela peut conduire à des infections à répétition chaque hiver et même évoluer vers une insuffisance respiratoire chronique : la gêne respiratoire qui apparaît d'abord à l'effort se poursuit à la longue au repos et devient alors très invalidante.
Dans certains cas, la bronchite chronique obstructive peut évoluer vers un cancer broncho-pulmonaire.
Le coût économique exorbitant de la bronchite chronique obstructive
La bronchite chronique obstructive est devenue un véritable problème de santé publique. Aux États-Unis, son incidence dans la population est telle que les autorités ont chiffré son coût global, dès 2002, tenant non seulement compte de la prise en charge des malades, mais également du coût indirect généré par l'incapacité de travail.
Une équipe de chercheurs américains a ainsi mis en évidence que les personnes malades atteintes de BPCO avaient une capacité de travail diminuée de 4% à 15% (baisse de productivité et absentéisme), suivant le degré de sévérité dela maladie. Dece fait, son coût a pu être estimé à près de 10 milliards de dollars. Et c'était il y a 10 ans !
Toux chronique, BPCO : arrêt du tabac impératif
Nous ne sommes pas tous égaux face au tabac et certains résisteront peut-être mieux que d'autres. En attendant, le tabac est responsable de la BPCO dans 90% des cas et le risque croît avec le nombre de cigarettes fumées par jour et la durée de consommation.
C'est donc le nombre de cigarettes que l'on a fumé au total au cours de sa vie qui est déterminant.
Un seul mot d'ordre : arrêter définitivement de fumer. Il peut être encourageant de savoir que la capacité respiratoire revient rapidement à la normale après l'arrêt du tabac si les poumons n'ont pas encore trop souffert.
Il ne faut donc pas trop attendre pour consulter : la toux grasse du matin doit constituer un signe d'alerte. Une mesure de la capacité respiratoire chez votre médecin décèlera sans mal une diminution par rapport à la normale, témoin de la souffrance des poumons.