Surveillance biologique de la grossesse

Qu'est-ce qu'une surveillance de la grossesse ? Pourquoi une surveillance biologique de la grossesse ? Quels sont les examens demandés pour une surveillance biologique de la grossesse ?

Qu'est-ce qu'une surveillance de la grossesse ?

L'amélioration de la surveillance de la grossesse a été un des objectifs prioritaires de la Santé publique en France. Cette surveillance s'adresse à toutes les femmes enceintes en bonne santé et sans antécédent de maladie. Une surveillance encore plus spécifique et rapprochée est proposée aux femmes présentant des risques particuliers pour leur propre santé ou pour le développement du fœtus jusqu'à la naissance.

La surveillance de la grossesse comprend sept examens obligatoires, le premier avant trois mois de grossesse puis un examen clinique mensuel du quatrième mois jusqu'à l'accouchement. Elle comprend aussi la réalisation de trois échographies au cours de la grossesse et la pratique systématique de certains examens biologiques.

Pourquoi une surveillance biologique de la grossesse ?

La surveillance biologique permet de s'assurer du bon déroulement et de la bonne tolérance de la grossesse et de vérifier l'absence d'infections en cours de grossesse, notamment celles qui pourraient exposer à un risque pour le fœtus en cas de contamination.

Un bilan biologique « minimal » est obligatoire en France et pris en charge à 100 % par la Sécurité Sociale. L'intérêt de ce bilan est de permettre au plus tôt le dépistage des complications possibles pour le fœtus et la mère, afin de mettre en œuvre rapidement une prise en charge adaptée.

La surveillance biologique de la grossesse ne comprend pas le dépistage des anomalies fœtales (chromosomiques par exemple) : se reporter pour cela au Bilan des anomalies fœtales.

Quels sont les examens demandés pour une surveillance biologique de la grossesse ?

Le bilan minimal demandé (et obligatoire, pour les principaux examens dès le début de la grossesse) est le suivant :

Examen des urines :

Recherche de sucre et d'albumine dans les urines :

  • Albuminurie : la présence d'albumine dans les urines peut orienter vers un problème rénal, complication possible en cours de grossesse.
  • Glycosurie : la présence de sucre dans les urines peut traduire l'existence d'un diabète qui peut se révéler au cours d'une grossesse et qui impose alors une prise en charge médicale spécifique.

Examen de sang :

  • Groupe sanguin (ABO, rhésus et phénotype érythrocytaire).
  • RAI (Anticorps irrégulier anti-érythrocytaire) chez les femmes rhésus négative.
  • Numération formule sanguine (au plus tard au sixième mois).

Dépistage obligatoire des infections suivantes :

  • Syphilis : sérologie de la syphilis (TPHA, VDRL).
  • Hépatite B (1er dosage obligatoire au sixième mois, au mieux au premier trimestre) : Antigénémie HBs

Contrôle de l'immunisation contre les infections suivantes (sauf en cas d'immunisation antérieure contrôlée) :

  • Rubéole : sérologie de la rubéole.
  • Toxoplasmose : sérologie de la toxoplasmose.

Dépistage facultatif des infections suivantes (selon appréciation du risque) :

Surveillance au cours de la grossesse

  • Examen des urines à la bandelette : il s'agit d'une recherche de glucose, de protéines et de trace d'infection dans les urines. Elle nécessite simplement le recueil des urines pendant la consultation, dans lesquelles est trempée une bandelette réactive.
  • En cas de suspicion de présence de l'une de ces trois anomalies (traces de protéine, de glucose ou signes d'infection) l'examen est complété par une analyse d'urine en laboratoire : Albuminurie et Glycosurie.

Examen cytobactériologique des urines :

Cet examen permet de confirmer un diagnostic éventuel d'infection urinaire.

Examen de sang :

  • Numération formule sanguine et numération plaquettaire : ces examens permettent notamment de dépister une éventuelle anémie en cours de grossesse.
  • Créatinémie : ce dosage permet d'apprécier la tolérance sur la fonction rénale de la grossesse.
  • Agglutinines irrégulières tous les mois à partir du quatrième mois si la femme est rhésus négative.
  • Un dosage de la glycémie à jeun est conseillé au septième mois.

Dépistage mensuel des infections suivantes, en cas d'absence d'immunisation antérieure contre l'infection ou de contage possible.

  • Toxoplasmose : sérologie de la toxoplasmose (à chaque consultation si la femme n'est pas immunisée).

En fin de grossesse

  • Groupe sanguin, Rh, RAI : un contrôle peut être réalisé en fin de grossesse.
  • Bilan d'hémostase (bilan d'un trouble de la coagulation) : un contrôle de la coagulation peut être utile en fin de grossesse, notamment en cas d'accouchement par césarienne.
  • Par ailleurs, des antécédents d'infections génitales au virus de l'herpès HSV2 exposent le nouveau-né à risque de contamination, si l'infection herpétique " se réveille " en fin de grossesse. Dans cette situation, un prélèvement génital avec recherche du virus HSV2 est nécessaire. Pour en savoir plus : bilan d'une infection sexuellement transmissible.

Après l'accouchement

  • Test de Kleihauer : chez les femmes enceintes " rhésus négatif " qui portent un enfant dont le " rhésus " est positif, le test de Kleihauer permet, après l'accouchement, de quantifier le nombre de globules rouges foetaux passées dans le sang maternel et d'adapter le traitement préventif nécessaire (injection d'anti-D).
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