Surdité : les signes à surveiller chez les jeunes enfants

Des outils de dépistage permettant de détecter des déficits de l'audition dès la naissance sont aujourd'hui disponibles. Or ces troubles de l'audition restent détectés trop tardivement. Il faut savoir que les trois quarts des surdités sont d'origine génétique. En plus des tests à la naissance, quels sont les signes que les parents peuvent repérer ?

Dépistage néonatal des déficits de l'audition

Le dépistage de la surdité est aujourd'hui très performant.

On dispose de techniques automatisées applicables aux tout premiers jours de la vie des nourrissons. On peut ainsi explorer facilement la fonction auditive en période néonatale, entre 0 et 2 mois, et repérer certaines surdités, dont les trois quarts sont d'origine génétique. Un déficit sensoriel peut ainsi être dépisté très tôt et pris en charge immédiatement. En effet, il faut savoir que les traitements initiés précocement améliorent la qualité de vie de l’enfant, avec notamment un accès plus précoce à la communication.

Depuis 2012, ce dépistage de la surdité est systématique chez tous les nourrissons à la naissance, dans tous les cas avant la sortie de maternité.

Mais des troubles de l'audition peuvent encore être détectés un peu plus tard. L'objectif est toujours le même : détecter les anomalies le plus tôt possible pour minimiser les répercussions sur l'apprentissage du langage oral par exemple.

Quand tester l'audition des très jeunes enfants ?

Lors d'une expertise collective de l'Inserm, les experts se sont accordés sur les signes à surveiller et recommandent aux parents d'y être attentifs :

  • A 9 mois, il ne redouble pas les syllabes.
  • A 14 mois, il ne dit pas papa ou maman et ne répond pas à son prénom.
  • A 2 ans, il n'associe pas deux mots, ne montre pas des parties du corps lorsqu'on lui demande.
  • A 3 ans, il n'est pas compréhensible ou seulement compris par ses parents.

Ces signes doivent amener à consulter sans délai.

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Source : Expertise collective de l'Inserm, septembre 2006.