Scanner ou Tomodensitométrie [TDM] (avec ou sans injection)

Publié par Dr Catherine Feldman
le 1/06/2001
le
5 minutes
Arthroscanner [Arthrographie]
Scanner abdomino-pelvien
Scanner cérébral
Scanner lombaire
Scanner thoracique
Scanner ORL
Scanner des sinus

Où est réalisé un scanner ?

Un scanner est réalisé dans tout centre de radiologie ou service de radiologie équipé, ce qui est le cas de plus en plus de centres en France.

En revanche, certains scanners nécessitant une préparation spécifique comme l'arthroscanner, ne sont pratiqués que dans certains centres très spécialisés.

Quel est le principe d'un scanner ?

Le scanner est un examen radiographique perfectionné et précis, d'utilisation courante. Comme pour la radiographie conventionnelle, le scanner utilise les rayons X, mais en faisceau très étroit, avec pour propriété de traverser les tissus en fonction de leur densité, et la dose de rayons délivrée est beaucoup plus faible. L'émetteur et le récepteur de rayons X sont situés sur un anneau qui tourne autour du patient allongé sur une table-chariot mobile.

Les informations recueillies sont ensuite traitées par un puissant ordinateur qui reconstitue les images en coupes axiales de 1 à 10 mm d'épaisseur. La résolution en densité est très supérieure à celle de la radiologie conventionnelle : par traitement informatique, le scanner peut mesurer les densités des tissus, ce qui permet de bien les différencier.

Dans la plupart des cas, l'examen nécessite l'utilisation d'un produit radio-opaque ou produit de contraste, injecté par voie veineuse. Ce produit se dissout dans le sang et renforce les contrastes au niveau des viscères pleins. Parfois, le produit de contraste est administré par voie digestive (voie orale ou lavement). Par exemple, le scanner abdominal peut être associé à une ingestion orale de produit de contraste et à un lavement.

Quelles sont les informations apportées par le scanner ?

En principe, tous les organes peuvent être explorés par un TDM ou scanner. La nature des informations varie selon les organes étudiés. Globalement, le scanner permet de préciser un diagnostic, de surveiller l'évolution d'une maladie ou d'évaluer l'efficacité d'un traitement.

Un premier résultat peut être donné sur place par le médecin radiologue, mais il ne s'agit là que d'une première analyse rapide. Un délai de 48 heures est généralement nécessaire avant que le compte-rendu ne soit ensuite transmis directement au médecin qui a demandé l'examen et qui seul peut interpréter les résultats.

Faut-il prendre des précautions particulières avant ou après l'examen ?

Avant l'examen

Une préparation à l'examen est très souvent nécessaire. Elle dépend de la région et de l'organe à étudier (organe creux ou non), de la nature de la lésion recherchée, des antécédents médicaux et chirurgicaux, du traitement en cours, de l'état de santé actuel. C'est pourquoi il est nécessaire de donner toutes les informations sur votre état de santé avant l'examen car cela peut conduire à modifier la technique de l'examen et l'interprétation des résultats.

Il est, le plus souvent, nécessaire d'être à jeun depuis 6 heures.

D'autres précautions sont particulières à l'organe étudié. Par exemple, pour un scanner abdominal avec produit opaque, la préparation digestive commence 10 minutes à 2 heures avant le début de l'examen et consiste en une ingestion d'un demi-litre à 2 litres de cette préparation. Pour un scanner pelvien, le produit de contraste est ingéré 12 heures avant le début de l'examen afin d'opacifier l'intestin.

Pendant l'examen

Le scanner nécessite une immobilité complète lors de la rotation du tube pour que les résultats obtenus soient les plus fiables possibles.

Après l'examen

Si une injection de produit de contraste a été faite, il est conseillé de boire abondamment pour accélérer l'élimination du produit. Une coloration bleutée des selles ou des urines est possible dans les 48 heures qui suivent l'injection d'iode. En cas de gêne quelconque, il faut la signaler immédiatement au radiologue ou au médecin traitant.

En pratique, comment s'effectue un scanner ?

Le plus souvent, il se fait en position allongée sur le dos sur un lit d'examen. Suivant la région à examiner, les bras sont placés le long du corps ou derrière la tête. Le lit d'examen se déplace doucement à l'intérieur d'un large anneau pendant que les images sont enregistrées. Les médecins et manipulateurs se trouvent dans une salle adjacente, derrière une vitre. A l'aide d'un micro, ils demandent, quand cela est nécessaire, d'arrêter de respirer (pendant 2 à 30 secondes). Ils observent et peuvent entendre le patient pendant tout l'examen. Quand un produit de contraste est injecté dans une veine, l'aiguille est laissée en place jusqu'à la fin de l'examen.

Combien de temps dure l'examen ?

La durée de l'examen est variable suivant la région explorée et le nombre d'images nécessaires.

En moyenne une présence de 15 minutes dans la salle d'examen est nécessaire.

Pour en savoir plus

Les nouveaux scanners dits « spiralés » ou « hélicoïdaux » sont des technologies informatiques et d'imageries plus sophistiquées permettant une acquisition en volume d'une région anatomique entière en une seule apnée (pause respiratoire). Ils permettent une opacification vasculaire optimale (en réduisant souvent, mais pas toujours, les doses et les concentrations de produit de contraste) et rendent possibles des reconstructions planes en deux dimensions (coupes frontales et coronales) ou volumiques en trois dimensions.

Les techniques d'angioscanner sont des scanners couplés à une opacification des artères ; elles fournissent des images proches de l'artériographie, en évitant un cathétérisme sélectif (introduction d'une sonde dans une artère pour injecter le produit de contraste).

Tomodensitométrie par émission de positons : c'est un procédé d'étude des tissus, notamment du cerveau, utilisant des radio-isotopes qui en se désintégrant, émettent des positons. L'impact d'un positon et d'un électron produit deux photons gamma dont l'émission peut être décelée par des capteurs à la surface du crâne. L'examen permet de suivre l'activité des tissus cérébraux. Plus les capteurs sont nombreux, plus la cartographie finale est précise.

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