Sport : au lit, les champions !

Les spécialistes s'accordent à dire qu'il existe une relation étroite entre la qualité du sommeil et la performance sportive. Traduisez : qui dort, gagne !
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En général, le sportif possède un sommeil plus long et plus profond que la moyenne des sédentaires. Ne serait-ce que par cette habitude, peu présente dans la société, de faire la sieste. Bien sûr, il existe des exceptions. Certains sportifs dorment moins que les autres. Les anciens suiveurs du Tour de France se souviennent des soirées de veille de Bernard Hinault, qu'il passait à ranger sa collection de timbres alors que ses équipiers ronflaient comme des bienheureux.

Les aléas du sommeil

En vérité, de nombreux facteurs influent sur la qualité du sommeil : outre la nature et les besoins de l'individu, des paramètres comme l'alimentation, l'environnement, la nature de l'exercice, le temps de latence entre la fin de l'effort et l'endormissement ou le niveau d'entraînement, jouent un rôle primordial. Exemple, les triathlètes qui, avec leurs 6 heures d'entraînement par jour, ont clairement des besoins accrus. Certains dorment plus de 14 heures par jour : 12 heures de sommeil la nuit, plus deux heures de sieste. Et d'affirmer spontanément que cette pause leur permet d'entamer une seconde session d'entraînement frais et dispos et, surtout, de s'épargner les blessures. La sieste a aussi ses adeptes parmi les footballeurs professionnels. C'est bien connu, lors des stages et des déplacements des équipes, tous les appels téléphoniques et les visites sont rigoureusement filtrés entre 13h30 et 15h30.

Pas de crédit de sommeil pour les sportifs

La qualité du sommeil constitue souvent un excellent baromètre de la forme du sportif. Ainsi, toute altération de ce sommeil constitue le premier signe de surentraînement. On conseille alors de revoir à la baisse les charges de travail ou d'espacer la fin de l'effort et l'heure du coucher. Car l'élévation de la température du corps consécutive à l'exercice est incompatible avec l'entrée dans le sommeil. Parfois ces difficultés débouchent sur de véritables périodes d'insomnies. Le sportif n'est d'ailleurs pas le seul concerné.De fait, l'insomnie touche presque tout le monde à un moment de la vie. Voyez ces chiffres : une personne sur 5 consomme des somnifères au moins une fois par an, et une personne sur 20 en consomme tous les jours. La cause de ce mauvais sommeil réside souvent dans la conjugaison de plusieurs facteurs liés au stress et à des mauvaises conditions d'alimentation ou d'environnement.

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Source : Gilles Goetghebuer, journaliste santé