Sommeil : déconnectez-vous pour bien dormir !

Publié par Brigitte Bègue
le 18/03/2016
Maj le
2 minutes
femme couchée dans son lit pour vérifier son téléphone mobile
Autre
18% des Français ne se déconnectent jamais de leurs portables, même avant de dormir, et, parmi eux, 79% répondent à leurs messages la nuit. L’impact des nouvelles technologies sur notre sommeil est le thème de la journée du sommeil de ce 18 mars.

80% des Français sont connectés le soir avant de dormir

Selon une enquête réalisée par l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (Insv), les Français dorment en moyenne 7h05 en semaine et 8h10 le week-end. Un quart déclarent manquer de sommeil et un tiers souffrir d’insomnies. Cela risque encore de s’aggraver avec l’invasion des nouvelles technologies dans notre quotidien. Pourtant, difficile de s’en passer : 80% des étudiants et des salariés passent plus de 2 h par jour sur leur ordinateur pour travailler, 62% y consacrent au moins 4 h et 80% des personnes interrogées utilisent leur ordinateur, téléphone portable, smartphone, tablette, le soir après le dîner, avant de dormir. Et 40% s’en servent dans leur lit.

Sommeil : nous sommes des « dormeurs sentinelles »

Pour le Dr Sylvie Royant-Parola, psychiatre et présidente du réseau Morphée, nous sommes en passe de devenir des « dormeurs sentinelles ». Pour preuve : 20% des Français déclarent avoir au moins un smartphone dans leur chambre pendant qu’ils dorment et 79% d’entre eux répondent aux messages sur le champ.

Cette hyper connexion a forcément des conséquences sur la qualité de notre sommeil. « Des flashs lumineux de quelques millisecondes la nuit peuvent retarder l’horloge biologique et le système est si sensible que la lumière agit même quand on dort », explique le Dr Claude Gonfier, neurobiologiste à l’Inserm.

Les hyper connectés s’endorment moins bien

Si les « accro » aux portables et tablettes passent plus de temps au lit avant d’éteindre la lumière, ils ont également plus de mal à s’endormir et sont plus nombreux à se plaindre d’au moins un trouble du sommeil. C’est encore pire pour les jeunes de 18-34 ans qui ont les yeux rivés sur les écrans et qui profitent de moins en moins de la lumière du jour. « Le sommeil a besoin de protection pour s’installer et la nuit doit être un moment totalement déconnecté », prévient le Dr Sylvie Royant-Parola.

C’est le message qu’essaieront de faire passer les spécialistes lors de cette 16ème journée du sommeil.

Plus d’informations : www.journeedusommeil.org

Sources

Enquête « Sommeil et nouvelles technologies », Institut National du Sommeil et de la Vigilance, en partenariat avec la MGEN.

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