Sclérose en plaques : définition et symptômes

La sclérose en plaques (SEP) est une pathologie qui affecte le système nerveux central et plus précisément les gaines de myéline qui engainent les neurones et assurent la propagation des influx nerveux. Alors quelles sont les conséquences de la sclérose en plaques ? Les douleurs sont-elles les symptômes majeurs de cette pathologie ? Comment se traduit cette maladie auto-immune ?
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Sclérose en plaques : définition

La sclérose en plaques est une maladie dans laquelle certaines structures du système nerveux central sont détruites. Pour bien comprendre la sclérose en plaques, il faut savoir que le système nerveux central (SNC) se compose du cerveau et de la moelle épinière et qu’il est à l’origine de toutes les fonctions cognitives (intellect) et sensitives (les 5 sens) mais également de tous les mouvements (volontaires ou non) en contrôlant les muscles. Toutes ces fonctions sont rendues possibles par la transmission d’informations via les neurones. Pour accélérer le passage des influx nerveux, les axones, qui sont des prolongements des neurones, sont enveloppés dans une gaine de myéline. Or, en cas de sclérose en plaques, les gaines de myéline sont lésées de sorte que la transmission nerveuse est moins efficace et moins rapide. Il s’agit d’une maladie auto-immune car c’est l’organisme lui-même qui s’autodétruit. En effet, le système immunitaire considère à tort que la myéline est un corps étranger, ce qui déclenche une inflammation. C’est en cas de crises inflammatoires qu’on observe les poussées de sclérose en plaques, c’est-à-dire une progression de la destruction du SNC.

Symptômes de la sclérose en plaques

Les symptômes qui découlent de la sclérose en plaques sont extrêmement variables en fonction des neurones touchés. D’une façon générale, on retrouve une importante fatigue (au début de la maladie), et bien souvent des épisodes dépressifs ainsi que des difficultés à se concentrer. Par la suite, d’autres symptômes s’installent progressivement au fil des poussées puis s’estompent par la suite en plusieurs semaines. On observe notamment :
- des troubles moteurs (très fréquents) qui se traduisent par une faiblesse musculaire et des troubles de la coordination (maladresse, troubles de l’équilibre, etc.) ;
- une diminution de la sensibilité (dans 25 % des cas) avec des douleurs, des fourmillements dans les extrémités, une sensation de ruissellement sur une partie du corps ou encore des difficultés à distinguer le chaud du froid ;
- des troubles visuels (dans 30 % des cas) qui se traduisent par une diminution de la vue (si une douleur y est associée, on parle de névrite optique).

Traitement de la sclérose en plaques

En cas de poussée de sclérose en plaques, on a recours à des corticoïdes. Administrée en perfusions à fortes doses, la cortisone aide à réduire l’intensité et la durée de la poussée. Il s’agit d’un traitement ponctuel. Comme traitement de fond, on injecte (toutes les semaines) des interférons bêta qui réduisent d’un tiers la fréquence des poussées. Par ailleurs, on traite isolément les symptômes : antalgiques contre les douleurs, antidépresseurs et/ou psychothérapie en cas de dépression, kinésithérapie en cas de raideur musculaire, etc.

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Source : Association française des sclérosés en plaques
Sclérose en plaques (SEP), Vidal.fr