Relance de la polémique sur le " syndrome de la classe économique " : 10% des passagers sont concernés !

Les vols long-courriers sont accusés de provoquer des phlébites. Certaines analyses affirment ce risque, d'autres l'infirment, maintenant ainsi les preuves scientifiques dans le flou. Les résultats d'une nouvelle étude montrant que plus de 10% des passagers de vols de longue durée sont susceptibles de développer une thrombose veineuse, viennent raviver la polémique.

Suite au décès par embolie pulmonaire d'une jeune femme juste après un vol long-courrier en octobre 2000, la polémique fait rage, allant jusqu'à porter des menaces de plaintes contre les compagnies aériennes. Il est vrai que les conclusions des études cliniques sur ce sujet sont discordantes.

Un risque très élevé par rapport aux autres études

Aujourd'hui, les résultats d'une nouvelle analyse britannique viennent à nouveau attiser le débat. Près de 230 volontaires indemnes d'antécédents de phlébite, de pathologie cardiovasculaire et de traitement anticoagulant, ont été recrutés puis examinés après un voyage en avion de plus de 8 heures. La moitié d'entre eux avaient pour consigne de porter des chaussettes de contention élastiques (classe I). Au final, dans le groupe sans chaussette, 12 voyageurs sur 115, soit 10% ont développé une thrombose veineuse profonde asymptomatique. En revanche, les personnes ayant utilisé les chaussettes n'ont pas été atteintes de phlébite.Il est difficile de tirer une conclusion définitive sur le lien entre voyage long-courrier et thrombose veineuse car ce chiffre de 10% est quarante fois supérieur à ceux retrouvés dans les enquêtes précédentes. En attendant les résultats d'autres essais sur ce sujet, il est raisonnable de recommander des mesures préventives simples telles que la pratique de mouvements des jambes durant le vol et une hydratation suffisante. Et enfin, les sujets à risque peuvent porter des chaussettes de contention, lesquelles s'avèrent efficaces.

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Source : Scurr J., Lancet, 357 : 1485-89, 2001.