Radiographie des maternités en 2010

Le nombre d’accouchements est, comme on peut le penser, très variable selon les régions, l’Ile-de-France concentrant à elle seule près du quart des accouchements.
L’offre est majoritairement publique : 65 % des maternités appartiennent au secteur public et 64 % sont réalisés dans ce secteur.
Restructuration et concentration des maternités
Le mouvement de concentration des naissances dans des maternités de plus grandes tailles se poursuit, le nombre de maternités passant de 600 en 2003 à 500 en 2010. Cette tendance s’est doublée d’une réorganisation qui profite aux maternités de type II et III. Il existe en effet trois types de maternités :
Les maternités de type I pour les grossesses sans problème identifié ;
Les maternités de type II disposant d’un service de néonatologie sur le même site que le service d’obstétrique ;
Les maternités de type III accueillant les grossesses dites à risque.
Le mouvement de concentration n’a pas nui de manière significative à l’accessibilité puisque le temps d’accès moyen pour venir accoucher est estimé par les femmes à 19 minutes.
Maternités et personnels
La restructuration s’est accompagnée d’un renforcement de la sécurité : plus de la moitié des établissements déclarent la présence d’un gynécologue-obstétricien en permanence y compris la nuit et le week-end (contre 4 sur 10 en 2003). De plus, chaque établissement compte, en moyenne, 2,2 sages-femmes présentes le jour, 1,8 la nuit et 2 le week-end.
D’après le « questionnaire de naissance », 56 % des femmes notent que l’accouchement a été réalisé par une sage-femme contre 48 % en 2003. En cas d’accouchement par voie basse, le pourcentage monte à 80.
La quasi-totalité des établissements sont membres d’un réseau prénatal (98 % contre 92 % en 2003). Ces réseaux incluent la protection maternelle et infantile (PMI), les professionnels libéraux, etc.
Maternités et suivi des femmes
Les maternités organisent bien des consultations prénatales mais pas pour toutes les femmes. Seulement 21 % des femmes déclarent avoir bénéficié de l’entretien du quatrième mois préconisé par le plan périnatalité 2005-2007 et celles qui l’ont suivi ont plutôt un profil socioéconomique élevé. Cet entretien est essentiellement réalisé par une sage-femme. Près de 9 maternités sur 10 proposent des cours de préparation à la naissance qui sont, le plus souvent, dispensés par les sages-femmes.
Par ailleurs, l’accès à un psychologue s’est développé de manière significative : 60 % des établissements proposent une consultation dans leur service.
La femme ne peut contrôler la péridurale que dans un établissement sur deux.
Enfin, la prise en charge à la sortie de la maternité – qui est d’autant plus importante que la durée de séjour tend à diminuer (inférieure à 5 jours en moyenne) – est de plus en plus ciblée. Lorsqu’elle a lieu, elle est elle est essentiellement assurée par une sage-femme libérale.
Sources
www.hopital.fr - Fédération Hospitalière de France