Quels objets connectés au service de la fertilité ?

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 27/05/2015
Maj le
4 minutes
test de grossesse
Istock
Vous souhaitez mettre un bébé en route et l’impatience vous guette déjà ? Les applications et les objets connectés pour suivre au jour le jour l’évolution de votre fertilité sont peut-être pour vous. Que faut-il savoir sur la fertilité connectée et sur les accessoires disponibles dans ce domaine ?

Les objets connectés au secours de la fertilité

Une véritable révolution est en train de s’opérer en matière de santé connectée. Chaque jour, de nouveaux objets connectés reliés à des applications de plus en plus sophistiquées nous sont proposés. La fertilité n’y échappe pas.

Ainsi, après les bracelets à tout faire, le compteur de calories, le pèse-personne intelligent, le pilulier, le cardiofréquencemètre ou encore la brosse à dents, l’anneau de fertilité et les tests urinaires se développent pour vous aider à faire un bébé, ou plutôt pour vous indiquer les jours les plus favorables à une fécondation réussie.

Mesure de la température ou dosage hormonal

La fertilité connectée repose sur deux techniques.

La mesure de la température

Il s’agit d’un capteur de température très précis qui détecte la hausse de température en milieu de cycle, correspondant à la période d’ovulation. On peut apprendre à mieux connaître son cycle menstruel ou avoir des rapports sexuels pile au bon moment car la fenêtre d’action est restreinte.

Le capteur est relié à une application qui indique en temps réel, sous forme de tableau ou de graphique, les variations de température corporelle au fil des jours et des mois.

Le capteur peut se coller sur la peau ou se présenter sous la forme d’un petit objet plat que l’on fixe la nuit sur la peau via un bracelet ou sous la forme d’un anneau. Ce dernier, plus original, très pratique, mais pas forcément glamour pour certaines, se place à l’intérieur du vagin la durée (le temps) d’un cycle. Reliée en wifi à votre smartphone, vous pouvez suivre la moindre variation corporelle en termes de température et recevoir immédiatement une notification en cas d’ouverture d’une fenêtre de fertilité.

Le dosage hormonal

Les variations hormonales témoignent elles aussi de la période ovulatoire. On utilise ici un appareil connecté conçu pour lire des bandelettes urinaires. En pratique, il suffit de tremper une bandelette dans un échantillon d’urine puis de l’insérer dans un boitier connecté à une application via un smartphone. Après analyses et interprétations, le résultat est restitué à l’écran. On construit ainsi des courbes de température, permettant de mieux appréhender ses périodes de fertilité et de potentialiser ses chances de conception.

Les applications : à chacun la sienne !

À côté des objets connectés, la fertilité est un thème repris dans de nombreuses applications. Elles proposent d’établir un calendrier, d’envoyer une alerte mensuelle et de divulguer des conseils plus ou moins personnalisés. Mais pour cela, vous devez au préalable saisir de nombreuses données, diverses et variées : date de vos dernières règles, consistance de votre glaire cervicale, taille, poids, température quotidienne voire plusieurs fois par jour, positions sexuelles préférées, etc.

Enfin pour les personnes qui ont recours à l’assistance médicale à la procréation (AMP), certains programmes leur sont proposés pour faciliter les démarches : détails des traitements prescrits, calendrier des prises de médicaments, gestion des rendez-vous synchronisés avec le centre AMP, numéros utiles, etc.

Émotifs et émotives, s’abstenir !

Attention, l’ovulation répond aussi à l’état d’esprit dans lequel se trouvent les deux partenaires. Être trop impatient ou trop accro à sa courbe de température peut entraîner des blocages, tant du côté du futur père que de la future mère. C’est ainsi que nombre d’enfants sont conçus alors que le projet vient tout juste d’être abandonné.

Si c’est votre cas, couper la connexion et laisser faire. Suivez néanmoins ces deux conseils :

  • Consulter après 6 mois de tentatives infructueuses, voire avant si vous avez dépassé les 35 ans.
  • Messieurs, le problème vient de vous dans un cas sur deux. En effet, les troubles de fertilité viennent de la femme dans un tiers des cas, de l’homme dans un tiers des cas et à la fois de l’homme et de la femme dans le tiers restant. Sachant qu’ils sont plus faciles à détecter chez l’homme, c’est à vous, Monsieur, de faire le premier un test de fertilité. Les plus réticents pourront commencer par un test à domicile, car il existe (depuis peu). Attention, ce type de test n’est qu’indicatif, c’est-à-dire que s’il est positif (nombre insuffisant de spermatozoïdes mobiles), il doit ensuite être confirmé par un test classique nécessitant de se rendre dans un centre ou dans un laboratoire d’analyses médicales (spermogramme). Mais il est aussi et surtout incitateur : il encourage les hommes à consulter pour rechercher un éventuel problème de fertilité de leur côté.
  • Pour en savoir plus sur e-sante : Premier autotest de fertilité masculine

    Sources

    Consumer Electronic Show (CES) 2015. Web des Objets, http://webdesobjets.fr . Les numériques.com, http://www.lesnumeriques.com/objet-connecte/ces-2015-bloom-capteur-fertilite-sans-fil-n38149.html.

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