Quelle contraception après un cancer du sein ?

La question de la contraception après un cancer du sein
Sur les 42.000 nouveaux cas de cancer du sein, 10% touchent des femmes de moins de 40 ans. Chez ces femmes non ménopausées suivies pour un cancer du sein, la question de la contraception se pose, et doit être posée. Toutefois, la réponse est difficile. Premièrement, toutes les méthodes ne sont pas possibles, tandis que les effets exacts de la contraception hormonale chez ces femmes ne sont pas connus. Deuxièmement, la vie sexuelle ne s'arrête pas à la quarantaine, mais la prise en charge du cancer a bien souvent des répercussions délétères sur la sexualité du couple.
Cancer du sein : contre-indication de la contraception par pilule
La contraception estroprogestative augmente le risque de cancer du sein et ce risque croît avec la durée d'utilisation. Inutile donc de faire courir davantage de risques à des femmes ayant déjà un cancer du sein déclaré. De plus, certains contraceptifs oraux (combinés) ont été décrits comme cancérigènes, imposant leur contre-indication même chez les femmes présentant un antécédent de cancer du sein.Les avis sont plus divergents concernant les contraceptions progestatives. Toutefois, les données manquent et les conclusions ne sont pas claires. Il est donc préférable de les délaisser en attendant de nouvelles études.
Contraception en cas de cancer du sein : les méthodes locales sont peu fiables
Crèmes, ovules, diaphragmes, éponges, préservatifs masculins, préservatifs féminins sont des méthodes parfaitement sécuritaires avec un cancer du sein. Mais leur efficacité n'est pas absolue, elles sont contraignantes et parfois mal acceptées par le couple. Elles sont donc davantage conseillées en cas de rapports peu fréquents ou lorsque les autres méthodes sont contre-indiquées. Dans tous les cas, leur utilisation doit être soigneusement expliquée.
Contraception : les stérilets sont les plus adaptés en cas de cancer du sein
Les dispositifs intra-utérins représentent la contraception la mieux adaptée aux femmes atteintes d'un cancer du sein. Les stérilets au cuivre sont davantage recommandés car bien tolérés et sans répercussion sur les traitements adjuvants. En revanche, une réserve est portée sur le stérilet au lévonorgestrel par manque de données scientifiques.